lundi 9 août 2010

Sa majesté le roi du Kivu Laurent Nkundabatware Mihigo ne sera t-il jamais extradé ?

Inutile d'aller par le dos de cuillère, Paul Kagame ne veut pas pour l’instant rapatrier à Kinshasa Laurent Nkundabatware Mihigo, ancien président du Congrès national pour la défense du peuple arrêté dépuis le jeudi 22 janvier 2009 à Gisenyi et placé en résidence surveillée à Kigali.

Le Rwanda où la peine capitale n’a plus cours n’envisage pas le rapatriement pour l’instant de Laurent Nkunda étant donné que la RDC n’a pas encore aboli la peine de mort a déclaré en substance la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda Louise Mushikiwabo interrogée samedi par BBC.

Elle craint que l’ex-général congolais soit exécuté à l’issue d’un procès qui serait organisé et le condamnerait à mort en RDC. Toutefois, les concertations se poursuivent entre les autorités rwandaise et congolaise a-t-elle ajouté. C'est un pays génocidaire qui se permet de donner des leçons d'humanité.

La question des pourparlers entre la RDC et le Rwanda pour une extradition de Laurent Nkunda avait déjà été évoquée à Kinshasa en janvier 2010 par le ministre de la Communication et des Médias. Nous sommes toujours en pourparlers. Car, aussi bien les Rwandais que nous, nous souhaitons vraiment mettre un terme à l’impunité dans cette région, avait affirmé Lambert Mende.

A son avis, l’exil ne serait pas une solution satisfaisante. Nous avons résolu séparément le cas Nkunda comme individu et CNDP comme organisation. Laurent Nkunda a été écarté et le CNDP est en train d’être géré, je crois adéquatement, par le président Kabila notre hôte et son gouvernement avait expliqué en 2009 Paul Kagame à la presse au sortir d’un tête-à-tête avec Joseph Kabila le 11 juillet à Goma.

Pour l’ex-général, le lieu de son procès ne pose pas problème. Laurent Nkunda n’a pas peur d’être jugé à Kinshasa. Il n’a pas peur d’être jugé par la Cour pénale internationale mais il n’y a ni mandat ni accusation de la CPI. Et il est prêt à aller en exil. Il a même identifié trois Etats a déclaré en début d’année son avocat Me Stéphane Bourgon.

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