samedi 29 novembre 2008

Pourquoi la communauté internationale ne dit rien sur le genocide congolais ?

La politique de la communauté internationale en Rdc a toujours eu pour résultat de porter un coup sur la cohesion nationale congolaise et ce,depuis l'avenement de notre pays à l'indépendance en juin 1960.

Tous les signaux sont au rouge actuellement et l'avancement de la balkanisation de l'Est de notre pays est plus qu'avancé avec comme cerise sur le gateau l'impunité totale pour les Seigneurs de guerre qui sement la mort et la désolation sur les populations innocentes.

Comment la communauté internationale peut-elle cautionner la mort de plus de six millions de congolais pour d'une part satisfaire les appétits gloutons de certains politiques connus et multinationales averées que le panel des nations-unies à dénoncer dans plusieurs rapports et d'autre part donner un chèque en blanc à Paul Kagame pour se faire justice sur tous ceux qui constituent à ses yeux une menace averée ou non,qu'ils soient innocents ou pas et de réaliser par la meme occassion sa vision expansionniste sur le territoire congolais contre toutes les règles internationalement reconnues.

Le déploiement onusien de plus de 17.000 casques bleus n'a pas resolu le problème de l'insécurité à l'Est de la Rdc ni rassurer les inquiétudes de nos voisins pour leur oter tout pretexte interventionniste et belliqueux par ce que la communauté internationale se refuse toujours de faire pression sur le destabilisateur averé Paul Kagame et le Rwanda.

Entre-temps, les massacres continuent.Bien plus, si on peut établir une comparaison entre cette situation préoccupante actuelle en RDC et celle qui a prévalu au Rwanda en 1994 et qui a conduit au génocide : 800 mille tués.

Tous les morts se valent et méritent condamnation de la part de tous ceux qui sont épris de paix et de justice car nul n'a le droit d'oter la vie aux autres humains pour servir son ambition personnelle ou sa vision expansionniste et béneficier de l'impunité la plus totale par ce qu'il a toujours défendu le genocide rwandais.

Je ne fais pas ici la différence qualitative ou quantitative des morts car tous ceux qui sont morts huit cents mille rwandais et six millions de congolais par la folie meurtrière de certains politiques ambitieux méritent commisération, considération et condamnation.

Et cet autre « génocide » (congolais celui-ci) qui se passe en silence depuis l'invasion militaire de la coalition rwando-ougando-burundaise en 1996 jamais condamnée par la communauté internationale qui conduisit à l'avenement en mai 1997 de l'AFDL un mouvement héteroclite composé d'un congglomérat d'aventuriers dont Laurent-désiré Kabila prit la tete pour faire de la figuration et masquer les massacres à grande échelle perpetrés par cette dernière coalition .

Or, en République démocratique du Congo, le décompte macabre indique déjà 6 millions de morts. Plus que le nombre des tués de deux dernières guerres mondiales. Et le compte n’est pas encore bon ni clos puisque la guerre continue.

Face à ce génocide en République démocratique du Congo, l’attitude des responsables des institutions internationales inquiète et ceux des institutions nationales congolaises bouleverse même les esprits les plus lucides.

Pas d'inculpation internationale pour les veritables commanditaires de ces génocides à grande échelle et impunité totale pour les Seigneurs de guerre nationaux ni de décret pour un deuil national. Pas de convocation de plénières extraordinaires tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. Seules quelques déclarations médiatiques de bonnes intentions comme si tout ce monde était frappé d’amnésie.

A la place,on constate depuis un moment un ballet diplomatique et médiatique autour de sa majesté le roi du Kivu qu'on fait passer pour un rebelle défenseur de la cause d'une certaine minorité qui serait menacée et personne alors personne ne s'est jamais soucié de savoir d'où il tirait sa legitimité pour hypothéquer l'avenir de tout un pays,de tout un peuple.

Ce qui étonne plus d'un, c'est la facilité avec laquelle la communauté internationale qui a pourtant financé et reconnu la mascarade électorale qui porta Joseph Kabila au pouvoir en 2006 se retracte de leur discours de crise de legitimité pour imposer au peuple congolais une demarche déjà réalisé et qui a conduit aux fameuses élections organisées dans la précipitation excluant tous les congolais de l'étranger et sans recensement préalable de la population congolaise.

Avec la reprise des combats, les populations congolaises vivent un calvaire et un cauchemar : tuées, pillées, déracinées, violées, elles ont tout perdu, jusqu’à leur dignité dans leur propre pays.
Comment les institutions nationales congolaises sous un president élu ne peuvent-elles pas constituer un « dossier solide » sur ce génocide congolais avec 6 millions de tués pour des actions judiciaires et politiques conséquentes ?

Peu importe les causes de cette guerre complexe déjà connues de tout le monde avec leurs implications économiques. Serait-ce une raison valable pour tuer 6 millions de Congolais ?
C'est en surmontant notre peur qu'on prouvera notre courage car rien ne vaut la peur pour apprendre sur nos propres limites.


Teddy Mfitu