vendredi 19 décembre 2008

Réaction de l'APARECO suite à la publication du dernier rapport des experts de l'ONU sur les destabilisateurs de l'Est de la Rdc

Suite à la publication le 12 Décembre dernier du rapport des experts de l’ONU reconnaissant formellement l’implication active et criminelle du Rwanda dans la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) livre, à l’intention du peuple congolais, ses analyses et observations, pour lui permettre de décrypter à travers ce document, la véritable attitude de la Communauté Internationale en RDC et la complicité du Chef de l’Etat congolais dans cette crise multiforme.

1. Depuis le début de la crise à l’Est de la RDC, l’ONU a toujours eu connaissance de la présence rwandaise au Kivu et de l’appui de Kigali à Laurent Nkundabatware

a. Par les travaux de ses propres experts : En effet plusieurs rapports de ceux-ci prouvent que le Rwanda a toujours oeuvré pour le maintien et le renforcement, par tous les moyens, de ses troupes à l’Est de la RDC:

􀂃 En novembre 2001, Voici ce que déclaraient déjà il y a sept ans, ces experts de l’ONU à la page 7 de l’Additif au rapport du groupe d’experts de l’ONU, présidé par Monsieur Mahmoud Kassem, et portant sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres ressources de la RDC: « Le coltan provenant de la RDC sort d’Afrique principalement par Kigali et entre en Europe principalement par Ostende et Anvers. »

[…]. A la page 8 du même rapport, ils ajoutaient que: « En outre, dans l’ensemble, les données présentées par le Gouvernement rwandais relativement à sa production et à ses exportations de coltan, en particulier les statistiques fournies par la Banque nationale du Rwanda sur le volume annuel et la valeur annuelle des exportations de coltan, ne sont pas cohérentes.Cependant, la tendance générale que révèlent ces statistiques est que les exportations de coltan du Rwanda ont pratiquement triplé entre 1998 et 2000. »

[…] A la page 29 du même rapport, les experts concluent : « Il existe par conséquent un lien très clair entre la poursuite du conflit et L’organisation des Nations –Unies consacre par ce rapport, l’hypocrisie et l’échec de la Communauté Internationale en République Démocratique du Congo. L’APARECO appelle le peuple congolais à en tirer les leçons nécessaires à sa survie.
l’exploitation des ressources naturelles. Il ne serait pas faux de dire qu’ils découlent l’un de l’autre. »

􀂃 En Octobre 2002 : Le Rapport final de l’enquête du groupe d’experts de l’ONU présidé par Monsieur Mahmoud Kassem et portant toujours sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres ressources de la RDC fut transmis au secrétaire général de L’ONU le 8 octobre 2002.

Les mêmes experts de l’ONU constataient à la page 6 de leur rapport: « La plus grande partie de la colombotantalite exportée de l’Est de la République démocratique du Congo (pas moins de 60 à 70 %), est extraite sous la surveillance directe des superviseurs de l’APR préposés aux activités minières et évacuée directement vers Kigali ou Cyangugu par avion, à partir des aérodromes proches des mines. Aucune taxe n’est versée.

Des avions militaires rwandais, des avions de Victor Bout et de petites compagnies aériennes sont utilisés pour transporter le coltan.
L’APR maintient son contrôle sur la plupart des mines de colombotantalite où les gisements sont importants, où la teneur en tantale est élevée et où les aérodromes locaux sont accessibles. Dans les sites d’extraction qui sont gérés par les superviseurs de l’APR, divers régimes de travail forcé coexistent, pour l’extraction, pour le transport et pour les tâches domestiques.

Selon de nombreuses sources, il serait largement fait appel à des prisonniers importés du Rwanda, qui travaillent comme main-d’oeuvre sous contrat. » […]
Poursuivant leurs investigations à la demande du conseil de sécurité de l’ONU le même groupe d’experts ajoutait également : « Le Groupe (d’experts) a eu connaissance d’autres tactiques employées pour masquer le maintien de la présence d’une force armée inféodée au Rwanda.

Des sources dignes de foi lui ont signalé une initiative du chef d’état-major de l’Armée nationale congolaise, le major Sylvain Mbuki, visant à réorganiser les forces du RCDGoma de façon à intégrer un plus grand nombre d’hommes de l’Armée patriotique rwandaise dans les unités de l’Armée nationale congolaise et les forces de défense locales composées d’éléments pro-rwandais.
La plupart de ces unités ont été dirigées un temps par l’Armée patriotique rwandaise et, avec la restructuration en cours, de nombreux soldats de l’Armée patriotique rwandaise vont entrer dans les rangs de l’Armée nationale congolaise. »

􀂃 En juillet 2004, à la page 23 du rapport du groupe d’experts portant sur le respect de l’embargo sur les armes en RDC on peut lire ce qui suit: « Le Groupe d’experts a conclu que le Rwanda violait les sanctions en apportant une aide directe et indirecte, aussi bien en République démocratique du Congo qu’au Rwanda, aux soldats mutins de Jules Mutebusi et Laurent Nkunda pendant leurs opérations militaires armées contre les FARDC.

Le Rwanda a également exercé un certain degré de commandement et de contrôle sur les forces de Mutebusi. Le Groupe d’experts a découvert, lors des entretiens qu’il a eus avec des personnes directement impliquées, que certains commerces ainsi que des cibles financières et politiques à Bukavu avaient été épargnées sur ordre direct des autorités rwandaises. »

b. Grâce aux congolais eux-mêmes : Dans son ouvrage « Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux» paru en Novembre 2004, le président de l’APARECO, Monsieur Honoré Ngbanda dénonçait déjà cette présence rwandaise en RDC et apportait de nombreuses preuves de celle-ci. Notons que quatre ans après la publication de ces preuves, aucune d’elles n’a jamais été contestée par leurs auteurs.

A titre d’exemple, nous relevons deux des documents produits dans les annexes 14 et 20, et qui sont suffisamment éloquents. L’annexe 14 (pages 424 et 425) est une copie de la note du ministère rwandais de la Défense (avec copie pour information à la présidence rwandaise) datée du 12 Août 2004, adressée à Laurent Nkunda, lui confirmant un envoi d’armes et d’hommes tout en lui donnant des instructions. Ensuite l’annexe 20 (à la page 441) est un e-mail du 23 mai 2004 expédié par James Kabarebe (chef d’Etat –Major rwandais) à Azarias Ruberwa (alors Vice-président du gouvernement congolais de transition).
L’officier rwandais remercie Ruberwa pour le passeport congolais qu’il lui a fait parvenir et lui en demande deux autres. Ce document constitue une preuve supplémentaire du travail d’infiltration du Rwanda en RDC.

Dans cet ouvrage le président de l’APARECO confirme également la volonté du Rwanda d’infiltrer et de noyauter l’armée congolaise. Et les dispositions que Monsieur Honoré Ngbanda relève à cet effet, correspondent à ce qu’évoquent les rapports d’enquête des experts de l’ONU. Dans le chapitre intitulé « L’armée de la RDC minée par le président du Rwanda » à la page 324, il écrit ceci : « …après avoir subi une forte pression de la part de l’opinion internationale qui commence à se poser des questions sur la présence prolongée de l’armée rwandaise sur le territoire congolais, Kagame a conçu, de 1999 à 2001, une armée de substitution à l’armée officielle rwandaise en RDC.

Il a procédé à la formation de deux bataillons composés exclusivement de jeunes rwandais sous l’étiquette des Banyamulenge qui ont été mis dans les rangs de l’armée du RCD-Goma. Ces bataillons sont destinés à être intégrés au sein de l’armée nationale congolaise lors de l’inclusion des troupes engagées dans la guerre depuis 1998, comme le prévoit « l’Accord Global et Inclusif ».
Kagamé est d’ores et déjà assuré d’avoir des bataillons entiers au sein de la future armée nationale congolaise.
Il se prépare ainsi à manipuler de l’intérieur et pendant plusieurs années encore l’armée de la RDC.
Les dernières informations dont je dispose révèlent la formation en cours de deux bataillons à Bugarama et à Cyangungu (Rwanda), qui devraient renforcer l’effectif existant en RDC.[…]pour preuve cette lettre du Général Gatsinzi Marcel, ministre de la Défense du gouvernement rwandais adressée le 12 août 2004 au général Obed Rwabasira, commandant de la région militaire du RCD-Goma. Cette lettre « officielle » (annexe n°13, pages 422 et 423) traduit l’assurance et l’arrogance dont font preuve les autorités rwandaises qui ne semblent plus prendre les précautions élémentaires pour cacher leurs engagements en RDC.

« Nous vous envoyons des militaires Banya qui viennent de terminer leur formation », écrit le ministre rwandais à son collaborateur du RCD, « et également les nôtres qui sont bien aguerris au combat. Prenez bien soin d’eux. Veuillez recevoir en attendant ces fusils (armes) monté(e)s, nous vous enverrons le reste dès qu’ils (elles) seront monté(e)s. Veuillez nous envoyer ce que vous avez promis. » Ceci montre à quel point l’armée dite congolaise du RCD Goma est complètement inféodée au Rwanda. […]»

Lorsque l’on ajoute à tous ces documents, les différents rapports publiés par plusieurs organismes internationaux et non gouvernementaux, oeuvrant dans différents secteurs tels que ceux de Défense des Droits de l’Homme (par exemple Human Rights Watch que l’ONU vient même de récompenser cette année pour son action), il apparaît d’autant plus évident que l’Organisation des Nations Unis a toujours eu connaissance des implications rwandaises en particulier, en République Démocratique du Congo.

2. Le dernier rapport de l’ONU met en relief l’échec des politiques appliquées en RDC par la Communauté internationale et l’incapacité de l’ONU à sanctionner le Rwanda
Malgré tous les constats de l’ONU concernant la RDC, notamment dans sa Résolution 1457 adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4691e séance, dans laquelle elle notait déjà en 2003:
« …avec préoccupation que le pillage des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo se poursuit et constitue l’un des principaux éléments qui entretiennent le conflit dans la région ».

Elle exigeait également par conséquent que « …tous les États concernés prennent immédiatement des mesures pour mettre fin à ces activités illégales qui perpétuent le conflit, entravent le développement économique de la République démocratique du Congo et exacerbent les souffrances de sa population »

Malheureusement, force est de constater que plus de 10 ans après le début du conflit armé, le peuple congolais continue à subir toujours et encore les effets néfastes d’une série de guerres d’agression de la part de certains de ses voisins, sans qu’aucun d’eux ne soit sanctionné par les instances internationales compétentes. Pourtant, dans cette même résolution comme dans d’autres, l’ONU dit réaffirmer « la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de la RDC », et aussi « la souveraineté de la République démocratique du Congo sur ses ressources naturelles».

Mais paradoxalement, ses propres rapports montrent que certains membres des plus influents au sein des Nations Unies soutiennent secrètement les pays agresseurs de la RDC, notamment le Rwanda, malgré l’ampleur de la monstruosité des exactions que subissent les populations de l’Est de la RDC. Plusieurs pays profitent ainsi du chaos congolais pour bénéficier des dividendes des trafics en tout genre, favorisés par l’absence d’un état de droit.

Ainsi le dernier rapport des experts de l’ONU présidé par Monsieur Jason Stearn et évoquant la complicité du Rwanda dans la crise qui secoue la RDC n’annonce rien de nouveau puisque les mêmes types de faits avaient déjà été stigmatisés des années durant par d’autres experts du même organisme (le groupe présidé par Mr Mahmoud Kassem notamment).
La question que le peuple congolais se pose à juste titre est plutôt de savoir pourquoi le Rwanda continue-t-il à jouir d’une telle impunité et à narguer toute la Communauté internationale durant plus d’une décennie?

Pourquoi les Pays Bas sont les seuls à avoir décidé de réagir à l’annonce du rapport, en suspendant une partie de leurs aides au Rwanda ?
Pourquoi la Grande Bretagne, principal bailleur de fond du Rwanda ne fait –elle pas de même ? Elle, dont l’ancien premier Ministre Monsieur Tony Blair est devenu le conseiller du Chef de l’Etat Rwandais, Monsieur Paul Kagamé.

Pourquoi l’ONU fait-elle plus de tapage autour de cette énième « révélation » qui n’en est pas une ? Certaines sources estiment que ce dernier rapport serait passé inaperçu et rangé dans les tiroirs des archives de l’ONU s’il n’y avait pas eu une fuite au profit de l’agence Reuters qui en a fait écho. Dès lors, nous pouvons présager de la suite qui sera donnée à ces « révélations » après que les esprits se seront calmés.

3. Le dernier rapport de l’ONU met en relief l’impossibilité d’une action efficace pour résoudre la crise, à cause de la complicité flagrante de Joseph Kabila dans le processus d’occupation et de balkanisation de la RDC par le Rwanda et l’Ouganda.

Lorsque les experts de l’ONU relèvent dans leur dernier rapport que le gouvernement congolais a sciemment cautionné l’implication active des FDLR dans les combats qui ont lieu à l’Est de la RDC, ils confirment bel et bien le rôle que joue Joseph Kabila dans le schéma secret du triumvirat qui le lie à Paul Kagame et Laurent Nkunda.

En effet, le soutien ostentatoire que Joseph Kabila apporte aux interahamwes hutus du FDLR a pour but de fournir à Kagamé le prétexte de voler au secours de Nkundabatware. Et pour justifier devant l’opinion congolaise le bien-fondé de ce recours aux milices hutus rwandaises, Kabila est obligé de saboter la mise sur pied d’une armée réellement congolaise.

Mieux, il s’applique à la liquider en éliminant systématiquement ses hommes de troupe en les livrant à travers des embuscades et des pièges que leurs tendent les troupes du CNDP de Nkunda sur bases des renseignements que leur fournissent les officiers tutsis au sein du commandement des FARDC. Qui pis est, les valeureux officiers des FARDC sont quotidiennement éliminés par les bourreaux au service de Kabila, sous prétexte de menace ou d’atteinte à la sécurité d’Etat.

Aujourd’hui comme hier, l’ONU connaît tous les détails de l’implication rwandaise dans le conflit en RDC ; elle connaît les vrais commanditaires de cette sale guerre et les véritables mobiles économiques et financiers qui les animent ; elle connaît l’identité des multinationales installées au Rwanda et en Ouganda et qui alimentent les différentes milices et forces armées régulières engagées dans les combats dans cette région de l’Afrique ; Depuis toujours l’ONU connaît les circuits des trafics d’armes et de matières précieuses de l’extérieur vers la RDC, et du Kivu vers l’extérieur.
Mais jamais l’ONU ne depassera le stade d’enquête et de révélation pour prendre des dispositions pratiques pour éradiquer les causes premières de cette guerre que constitue l’appât du gain !
Le faits montrent que devant la dégradation de la situation en RDC, les pays membres de la Communauté Internationale divisés et opposés entre eux à cause de la divergence de leurs intérêts respectifs, se contentent seulement de déplorer les millions de morts et les centaines de milliers de déplacés en RDC, mais ne parviennent pas appliquer les règles de droit international qui permettraient de protéger le peuple congolais des actions criminelles du Rwanda.

4. CONCLUSION : Seul le peuple congolais est désormais dans l’obligation de faire respecter sa souveraineté et l’intégrité de son territoire national.
Devant ce constat d’impuissance de la part de l’ONU à apporter des solutions efficaces à la crise qui menace l’existence même de la RDC en tant qu’Etat :

􀂃 L’APARECO réitère sa détermination à oeuvrer assidûment à l’intérieur même du pays pour stopper le processus d’occupation, de pillage et de balkanisation de notre pays la RDC en s’attaquant aux causes premières de cette crise. Car la seule solution efficace consiste à décapiter le serpent pour éviter qu’il continue de semer indéfiniment la mort au sein du peuple congolais !

􀂃 L’APARECO lance un appel à tous les patriotes congolais à l’intérieur du pays à se mobiliser autour des différents groupes actifs des patriotes résistants qui s’organisent déjà chaque jour au sein des institutions politiques nationales et provinciales (Présidence de la République, Parlement, Sénat, Gouvernement et Entreprises…), au sein de l’Armée nationale et de la Police nationale, au sein des Universités et Instituts supérieurs, au sein des églises conventionnelles et des associations culturelles et sportives…., afin de conjurer les démons de la peur et de la torpeur, et de prendre en mains les destinées de notre pays.

􀂃 L’APARECO exhorte les patriotes de la diaspora à ne pas céder aux diverses et multiples manoeuvres d’intoxication, de diversion et de division que les hommes et les femmes au service des prédateurs et des occupants de notre pays déploient abondamment ces derniers temps pour anéantir le rôle catalyseur de la diaspora dans le combat de libération de la République Démocratique du Congo.

Pour le Comité National de l’APARECO
Paul-Rigobert AKANGA
Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole


Documents de références :

􀂃 « Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux» écrit par Monsieur Honoré Ngbanda, paru en Novembre 2004 aux éditions Duboiris/ www.aparecordc.org
􀂃 « Autopsie de la tragédie congolaise. L’alliance des vautours » téléchargeable sur le site www.aparecordc.org (en version française & anglaise)
􀂃 « Joseph Kabila ? Des origines cachée du Sphinx à son ascension sanglante au pouvoir » téléchargeable sur le site www.aparecordc.org (en version française & anglaise)
􀂃 Rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo (S/2001/357) 12 avril 2001/ Safiatou BA NDAW
􀂃 Additif au rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo (S/2001/1072) 13 Novembre 2001/Mahmoud Kassem
􀂃 Rapport final du Groupe d’experts de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République démocratique du Congo (S/2002/1146) Octobre 2002/ Mahmoud Kassem
􀂃 Rapport du groupe d’experts de l’ONU portant sur le respect de l’embargo sur les armes en République démocratique du Congo (S/2004/551) 15 Juillet 2004 / Leon-Pascal Seudie

mardi 9 décembre 2008

La démocratie des armes au congo de Joseph Kabila

Faire de la lutte armée un leitmotiv avec tout le lot de crimes indescriptibles qu'il y a déjà eu à l'Est de la Rdc pour qu'à la fin le CNDP exige des postes dans l'éxécutif national n'est pas sérieux.
Le pouvoir public congolais sous Mr Kabila ne peut cautionner cette nième tentative bien qu'il n'a ni la volonté politique nécessaire encore moins le courage patriotique de s'y opposer.

Ses innombrables interventions disproportionnées et multiples actes sans impact réel ne laissent entrevoir aucune cohérence,aucune volonté d'aller réellement vers une issue définitive de cette crise inutile qui n'a que trop duré.

C'est évident que Mr Kabila n'a aucun programme politique capable de sortir la Rdc de cette spirale meurtrière pour sa propre population et guerrière pour les faucons de son regime et leurs amis,leurs frères d'armes aujourd'hui transformés en seigneurs de guerre qui sement la mort et la désolation dont sa majesté le roi du Kivu Laurent Nkundabatware Mihigo.

Qu'un pays exsangue aussi surendetté comme le notre puisse à chaque fois organisé des rencontres politiques bidons avec plus d'une vingtaine de milices armées qu'il finance en grande partie et un nombre toujours pléthorique de membres des délegations est incompréhensible.

Ces dernières négociations aux sujets irréels et aux raisons fallacieuses avec des discussions interminables et des adversaires de façade qui sont en réalité des alliés stratégiques de Mr Joseph Kabila dans des délais toujours aussi courts dans l'impréparation la plus complète est tout simplement immoral.

Qu'un pays économiquement faible comme le notre ait à sa tete un gouvernement aussi moralement irresponsable est inacceptable.
Un gouvernement qui manque totalement de personnalité,de dignité,de charisme,de détermination et de cohérence dans la défense des intérets de sa propre population et qui avalise toujours tout ce que les autres disent est impensable.

Diriger un pays éloigne évidemment d'un certain angélisme mais pas d'un certain pragmatisme.
Le peuple desabusé ne pourra comprendre que lorsque seuls les intérets supérieurs de la nation seront pris en compte,lorsque ces derniers primeront dans les pourparlers quant à sacrifier toutes les autres considérations socio-idéologiques.

On ne peut pas ouvrir la boite de pandore en accordant un millimètre de pouvoir à Laurent Nkundabatware Mihigo au motif qu'il a des armes ou qu'il entretient une milice ethnique.
Ce sera la plus grande faute que la nation congolaise aurait commise pour sa propre existence en tant qu'Etat souverain et respectueux des valeurs républicaines.

Le pays compte un nombre impréssionnant des personnages politico-militaires nuisibles aux ambitions démesurées et qui n'attendent que ça pour facilement éxacerber à leurs tours les conflits ethniques imaginaires dans un territoire grand comme l'europe de l'ouest qui compte plus de 450 ethnies aussi minoritaires les unes que les autres.

On ne peut plus accepter après tout le sacrifice que le peuple congolais a consenti,de la conférence nationale souveraine,de la conclave,du dialogue inter-congolais et dialogue inclusif de Sun city etc. revenir sur un ancien système non démocratique tant decrié par tous de partage équitable et équilibré du pouvoir sans consentement du souverain primaire.
On ne construit jamais rien sur le renoncement des acquis communautaires ni sur le sacrifice des valeurs encore moins des principes républicains.

Premièrement, le CNDP demande des discussions sur ce qu'il estime être les défis auxquels le pays dans son ensemble est confronté,pas seulement le conflit actuel et les urgences humanitaires dans l'est de la RDC.
C'est se subtituer simplement à la représentation nationale congolaise et ignorer en meme temps tous les mecanismes démocratiques de revendication politique.
Est-ce pour ça qu'ils tuent,violent et pillent des populations innocentes à l'Est de la Rdc ?

Sans juger bien évidemment du bien-fondé de cette demande qui va au-delà de ce que le CNDP a toujours éxigé et du mandat que le sécretaire géneral des nations unies Ban Ki-Moon a confié au médiateur M. Obasanjo.

Deuxièmement, le pouvoir qui a été donné à la délégation du CNDP par sa direction a limité drastiquement sa capacité à prendre des décisions.
Or ils ont toujours crié sur tous les toits du monde etre prets pour des négociations politiques directes avec le gouvernement.
Ils viennent dans une négociation mais n'ont pas le pouvoir de prendre des décisions.
C'est regrettable que les rébelles auto-proclamés ne soient toujours pas très clairs dans leurs revendications et ne parviennent pas à clarifier leurs objectifs et ce, malgré tous les crimes qu'ils ont commis.

Ce qui étonne pourtant plus d'un,c'est le laxisme de la communauté internationale qui continue à leur offrir un cadre propice,une tribune internationale pour narguer encore leurs victimes, la nation congolaise et fouler ainsi aux pieds toutes les règles démocratiques internationales établies.

Et le comble vient lorsque le porte-parole du CNDP Bertrand Bisimwa déclare depuis Nairobi :"Nous ne pouvons pas continuer à siéger avec une médiation qui a pris parti. Nous préférons rentrer pour nous occuper des souffrances de notre peuple. Nous sommes en train de saisir notre direction politique pour qu'elle avalise notre décision de rentrer. Nous sommes très choqués par les déclarations de M. Obasanjo. Nous nous sentons blessés, trahis par la médiation en défendant les revendications nationales du CNDP. Nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de ne traiter que la question de l'Est de la Rdc, parce que nous ne voulons pas entrer dans une logique de balkanisation du territoire, assurant que la crise avait une dimension nationale. De plus, nous sommes la seule délégation à avoir présenté un mandat dûment signé par l'autorité compétente".

Franchement je me demande de qui ces gens se moquent-ils ? Et surtout pourquoi la communauté internationale cautionne des telles sottises,de telles goujateries,de telles railleries.
Pourquoi l'ONU donne une telle opportunité aux gens sur qui reposent la responsabilité de plusieurs éxactions indescriptibles,des traitements inhumains et des massacres odieux,des crimes massifs de droits de l'homme et des crimes contre l'humanité.
Surtout que certains responsables connus de ce mouvement terroriste,véritables seigneurs de guerre ne cherchent qu'à intégrer l'éxécutif national pour ainsi échapper aux mandats d'arrets internationaux lancés contre eux et béneficier impunément d'une parodie d'amnistie collective au nom de la reconciliation nationale.

L'ONU et l'UA ne peuvent pas se permettre une telle faute vis à vis de plus de six millions de morts,vis à vis de l'opinion internationale, vis à vis des victimes de ces guerres interminables,de ces rebellions privées,économiques et intéressées. Il en va de sa credibilité.

La lutte contre l'impunité totale reste le seul moyen efficace que la communauté internationale peut avoir sur ces seigneurs de guerre,ces bandits de grands chemins pour enrayer ce cycle infernal de guerre à répetition,de rebellion ethno-tribale et insurrection terroriste.

Tous les responsables hiérarchiques et les auteurs des crimes odieux qui ont été commis,des éxactions corporelles et de traitements inhumains infligés sur les civils innocents,des viols massifs de femmes et des enfants doivent impérativement etre mis aux arrets et répondre de leurs actes devant des juridictions compétentes pour que les victimes trouvent réparation.

Sinon ce sera un très mauvais signal lancé en direction d'autres seigneurs de guerre en gestation,d'autres personnages politico-militaires régionaux et restera la voie toute tracée d'ascension au pouvoir source de tous les conflits en Afrique des grands lacs et en Rdc.

Vivre ou mourir pour la patrie nous vaincrons

Teddy Mfitu

vendredi 5 décembre 2008

Joseph Kabila face à ses propres crimes

Le dernier rapport de Human Rigths Watch et le devenir de la démocratie au Congo
Revenant sur certains secrets de polichinelle, le dernier rapport (du 25 novembre 2008) de l'organisation pour la défense des droits de l'homme, l'ONG américaine HRW, est venue confirmer les appréhensions « des empêcheurs de penser en rond congolais »: au Congo, chaque jour, « le gouvernement nouvellement élu restreint brutalement l'espace démocratique » par l'usage illégal et illégitime de la force.

HRW note que « les méthodes brutales et répressives utilisées par le Président Kabila et ses conseillers sont emblématiques du recours à la violence pour museler les opposants. »
Les massacres à répétition des journalistes, la traque des défenseurs des droits de l'homme et de tous ceux qui contrarient le pouvoir en place au Congo ont conduit l'opposition institutionnelle à affirmer, dans son dernier rapport (cfr site web de Congoforum), que les gouvernants actuels ont choisi la méthode militariste comme l'unique voie de résolution des questions que pose la gestion quotidienne de la res publica.

Pourquoi cette méthode ?

Pourquoi cet usage illégal et illégitime de la force? La réponse de HRW est limpide: « Le manque de popularité du gouvernement dans l'ouest du Congo, et la crainte de perdre le pouvoir à la suite d'un coup d'Etat militaire, ont dominé les discussions politiques entre Kabila et ses conseillers au cours de leurs deux premières années d'administration. »

Donc, l'entourage de Kabila, malgré son discours officiel sur la popularité du « Raïs » et les sondages bidon organisés par « le Point », savait que le jeune président n'avait pas conquis les coeurs et les esprits d'un grand nombre d' ouest-congolais.

Dans ce contexte, « d'après de nombreux officiers militaires et de renseignement et d'autres personnes de l'entourage de Kabila qui ont été interrogés par Human Rights Watch, Kabila a donné le ton et la direction de la répression. En donnant ses ordres, il a parlé « d'écraser » ou de « neutraliser » les « ennemis de la démocratie », « les terroristes » et « les sauvages », impliquant qu'il était acceptable d'utiliser une force illégale contre eux. »

Dans sa folie meurtrière, Joseph Kabila, aidé par ses escadrons de la mort, est allé au-delà de ses opposants politiques. En mars 2007, « l'utilisation d'armes lourdes pendant un jour ouvrable animé au centre de Kinshasa a fait des centaines de victimes parmi les civils et aussi de nombreux blessés (...) » témoigne que, dans l'entendement du « Raïs », tous les Congolais, en marge de ses proches, sont à neutraliser et à écraser.

Questionné sur cette méthode militariste, « la réponse du gouvernement congolais (...) a été le démenti et la dissimulation. » Et pourtant, « des cadavres
ont été jetés dans le fleuve Congo, enterrés en secret dans des fosses communes, ou bien on s' en est débarrassé de diverses façons. »

Voilà qui nous convainc que la signification du symbole que représente Joseph Kabila est dangereuse. « Le Raïs » représente les forces de la mort et en bon élève de l'école FPR/APR, il est têtu. On dirait que pour lui, tuer est un exercice qui ne l'émeut pas...............

Rejet du rapport de HRW

Après la publication du rapport de HRW, l'explication de son caractère accablant par le complot a été faite. Depuis que le Congo a signé les contrats léonins avec la Chine, « le méchant Occident » lui en veut au point de fabriquer des rapports fantaisistes au sujet de son jeune président tout en oublier son attachement à la protection des droits de l'homme, a-t-on entendu dire dans l'entourage de Joseph Kabila.

Pour cet entourage, c'est une opposition institutionnelle manipulée par « le méchant Occident » qui a enfoncé le clou en publiant, quelque temps après HRW, un rapport plus qu'accablant.
Pour cet entourage, quand « à Bukavu, à Goma mais aussi à Kinshasa, l’opinion constate avec inquiétude que dans le « nouveau Congo », «on tue désormais les gens dans la rue» alors que du temps de Mobutu, de tels crimes étaient plutôt rares et surtout qu’ils étaient le plus souvent commis par les « Hiboux », membres de la Division spéciale présidentielle » (Lire le carnet de C. BRAECKMAN, Journalistes dans la ligne de tir et critiques de Human Rights Watch), elle émet des critiques dénué de tout fondement.

Pour cet entourage de « mangeurs », quand Colette Braeckman, assimilée à une conseillère officieuse de Joseph Kabila dans certains milieux congolais demande: « Comment concilier ces assassinats, qui semblent être d’origine mafieuse ou politique, avec l’état de droit dont les élections de 2006 auraient du marquer la naissance, avec « la fin de la récréation » solennellement annoncée par le président le jour de son investiture ? », elle pose des questions dénuées de tout sens.

Néanmoins, cet entourage, mangeant à toutes les sauces, laisse filtrer certaines informations aidant à mieux connaître le modus operandi du « Raïs ». Il est même possible que sa propension à manger à tous les râteliers le pousse à vendre la peau du « Raïs » pour une bouchée de pain...

D'autres preuves du militarisme kabiliste

Aussi, les preuves matérielles du militarisme du pouvoir en place au Congo ne cessent d'être données. Les dernières nous viennent du MLC après sa tournée au Bas-Congo le week-end du 22 au 25 novembre 2008.

Interrogés sur les questions d'actualité, les députés et les sénateurs qu'accompagnaient deux éléments de la Police commis à leur sécurité à partir de Kinshasa se sont retrouvé abandonnés à leur triste sort après qu'ils aient répondus à nos compatriotes.

« Ayant téléphoné aux chefs de Kinshasa, ils entendront dire ceci: « Honorables ce que vous dites à la population crée des susceptibilité dans certaines Directions de la Police et par conséquent ordre a été donné de retirer les policiers. »(Lire la motion d'information au Parlement sur les manifestions du MLC au Bas-Congo du 04 décembre 2008).

Et le Secrétaire général du MLC de conclure: « Honorable Président, lorsque dans un pays les Autorités en place dénient volontairement aux opposants le droit à la sécurité, au seul motif que leur discours politique n'épouse pas la pensée de ceux qui gouvernement, cela porte un nom: dictature. »

Quand à l'étape de Boma la délégation du MLC verra sa sécurité assurer par la Police locale, elle apprendra que « des officiers et agents de la Police Nationale parmi ceux qui ont assuré notre protection ont été interpelés, arrêtés et conduits à l'Inspection Provinciale de la Police de Matadi.

De quel coin du Congo sont ces officiers? De l'Equateur! Il y a là comme un acharnement du pouvoir en place de « génocider » les compatriotes de l'Equateur en instrumentalisant les ressortissants des autres provinces et plus particulièrement certains compatriotes du Katanga.
Et « devant pareilles situations, conclut François Mwamba, nous sommes contraints de nous interroger à nouveau: comment qualifier un régime politique qui confisque, à son seul bénéfice, tous les instruments du pouvoir: l'Armée, la Police, les Services Spéciaux et les médias d'Etat? N'est-ce pas qu'il est convenu de l'appeler un Régime totalitaire?
Poser cette question, c'est y répondre.

Petits pas de démocratie et menaces pathologiques
De toutes les façons, en lisant le rapport de HRW, celui de l'opposition institutionnelle et la motion d'information du MLC au Parlement, il y a lieu de dire que la démocratie naissante au Congo est menacée par deux pathologies: la dictature et le totalitarisme.

Ces pathologies posent des questions sérieuses sur le devenir de la démocratie chez nous. Ces questions invitent à un débat d'idées dépassant qui est loin d'être fait chez nous mais qui doit l'être si nous voulons que l'histoire cesse d'être une éternelle répétition des pathologies de la démocratie.

Et ces questions ont partie liée avec une certaine conception fantaisiste du dispositif représentatif comme celui issu de la mascarade électorale de 2006), avec une appréhension des élections comme moment unique et indépassable de la démocratie, avec une vue mesquine de la réduction de l'espace politique à l'entourage du « chef », avec un refus maladif de la pluralité comme caractéristique fondamentale de l'espace démocratique, avec une approche de la majorité comme unique lieu de l'expression de l'unanimité des vues sur la gestion de la res publica.......

Il y a aussi la question de l'éducation aux valeurs douces de la paix, de la justice, du dialogue qui se pose. Dans un pays conçu comme « un gâteau » que se disputent des réseaux mafieux aussi violents les uns que les autres, la rhétorique démocratique peut cacher la violation permanente des textes fondateurs.

Au vu de ce qui se passe chez nous, il y a lieu de dire que l'un de nos péchés originels est d'avoir réduit le profil des candidats aux différentes élections à sa plus simple expression...Pour dire les choses simplement, la démocratie est une histoire exigeant un minimum d'ouverture d'esprit et coeur pour sa satisfaisante mise en pratique. Sans verser dans l'élitisme, disons que l'esprit démocratique ne repose pas sur les bourriques et les incapables. Il est l'ami d'une certaine « aristocratie »..., des « meilleurs », le temps de baliser la voie......

Cela étant, les petits pas faits par l'opposition institutionnelle dans sa remise en question des pathologies de la démocratie est déjà un exercice démocratique. Elle semble prouver, avec le temps, qu'elle peut changer les choses de l'intérieur.

Saura-t-elle persévérer sur cette voie et aller au-delà de la simple dénonciation pour institutionnaliser les lieux de contrôle (autres que les commissions) et du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif?

La Thaïlande a montré qu'un parti politique au pouvoir peut être suspendu et privé de la participation à la chose publique pendant cinq ans.
L'Amérique Latine, avec son référendum récusatoire et son budget participatif, a montré qu'en dehors des élections, il y a moyen que le peuple prenne part à la gestion de la chose publique de manière permanente. N'est-ce pas cette faim de participation permanente à la gestion du pouvoir public que le MLC a palpée dans le Bas-Congo? (à suivre)

Discours de Gilbert Kiakwama Kia Kiziki sur l'amateurisme et le plagiat du Gouvernement de Mr Joseph Kabila en pleine crise multiforme que vit la Rdc

Lorsqu'un pays qui a connu plus de trois décennies de dictature Mobutienne,se voit encore agresser et occuper par la coalition rwando-ougando-burundaise plus d'une décennie déjà puis par des forces occultes à sa survie aux intérets multiples et souvent diamétralement opposés et auquel on impose à la tete de ses institutions,par une mascarade électorale legitimée par la communauté internationale qui l'a organisée et financée,un inculte sorti de nulle part au parcours et au passé mystérieux,aux capacités intellectuelles douteuses et aux compétences non averées,ce qu'il y a indéniablement un complot ourdi derrière les sourires de façade et les déclarations de bonnes intentions contre la nation congolaise par cette meme communauté internationale .

C'est plus qu'un devoir pour moi en tant que patriote de défendre mon pays et ses intérets,de combattre cette mauvaise culture de cautionner l'inadmissible,d'accepter l'inacceptable et de soutenir tous ceux qui comme moi portent une autre vision de l'espoir,du bonheur,de l'amour,de la fraternité et de la solidarité pour notre cher et beau pays .

C'est ce qui motive la publication sur mon blog de l'intervention sur la recevabilite du projet de loi budgetaire 2009 à l'assemblée nationale congolaise,discours tenu par le deputé national Gilbert Kiakwama Kia Kiziki.

Teddy Mfitu


Ci-dessous le texte :

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés, chers Collègues,
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres.

« La vraie démocratie ne viendra pas de la prise de pouvoir par quelques-uns, mais du pouvoir que tous auront de s’opposer aux abus de pouvoir. Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème. Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux. »

Ces quelques mots du Mahatma Ghandi sont le fil rouge de mon intervention d’aujourd’hui. N’eut-été cette citation qu’un de mes fils m’a fait lire ce week-end, je n’aurais pas pris la parole aujourd’hui. C’est que je commence vraiment à en avoir assez.

Pour me préparer à ce débat, il y a quelques semaines, lorsque j’avais encore l’espoir que le Premier ministre et le Gouvernement se prendraient enfin au sérieux et nous prendraient au sérieux, j’avais commencé à relire toutes mes interventions à la tribune en rapport avec le programme des trois gouvernements que nous avons eu à ce jour et des trois projets de budget présentés à cette assemblée.

C’est alors que le découragement m’a saisi. En effet, j’aurais pu reprendre n’importe laquelle de ces inteventions et vous la lire en changeant simplement la date, et personne n’aurait rien remarqué. C’est dire si en deux ans et demi rien n’a changé.

Mais Ghandi est venu à mon secours. « Celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème ». Nous sommes la minorité au Parlement. Nous avons toujours voté contre chacun des programmes de gouvernement, et chacun des budgets que l’on nous a présenté. En principe nous ne sommes donc pas partie du problème. Mais si l’on venait à se taire, si l’on cessait de dénoncer, alors nous serions complices. Donc je vais parler. C’est le seul acte positif que je puis poser en tant que membre de l’opposition. Pour le reste la trop célèbre majorité parlementaire fera ce qu’elle fait toujours. Elle votera avec enthousiasme après s’être un peu échauffée à la tribune.

Honorable Président,
Honorables Députés, chers collègues,

Avant d’aller plus loin, j’aimerais prévenir. Mes propos seront durs. Je vous demande de ne pas y voir des attaques personnelles mais plutôt l’expression du ras-le-bol d’un représentant du peuple qui assiste impuissant à l’inaction coupable de ceux-la même qui sont sensé agir pour le peuple. La misère quotidienne dans laquelle vit notre peuple, les cris de détresses de nos frères et sœurs de l’est du pays ne peuvent nous laisser indifférent. Face à tout cela, nous ne pouvons nous permettre d’être tolérants, de donner encore du temps à ce gouvernement qui tâtonne, au risque d’être complice.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés, chers Collègues,
Mesdames et Messieurs les Ministres.

Monsieur le Premier Ministre,

SOYONS SERIEUX !

Je n’ai pas la prétention de rappeler à l’ancien Inspecteur des Finances et Ministre du Budget que vous êtes, l’importance et le rôle du budget de l’Etat. Mais je ne puis m’empêcher de penser que dans ce pays nous ne prenons pas au sérieux l’exercice qui consiste à élaborer, à exécuter et à contrôler le budget. Permettez-moi, Monsieur le Premier Ministre de vous démontrer le peu de sérieux que vous accordez à cet exercice.

Premièrement, vous faites preuve d’une paresse intellectuelle que je trouve amorale et inacceptable pour un chef de gouvernement.

Monsieur le Premier Ministre, vous avez soumis au Parlement plusieurs fascicules dont le Document n° 1 portant « Exposé général du projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2009 ». Toute la première section de ce document est le fruit d’un plagiat honteux. Vous avez recopié des textes du Fonds Monétaire International qui sont d’ailleurs disponibles sur Internet.

A l’université, un tel acte vaut l’exclusion de l’étudiant. A titre d’exemple, sur son site Internet, l’Université Libre de Bruxelles met les étudiants en garde contre cette forme de vol intellectuel. Le plagiat, défini par l’ULB comme étant « l'utilisation des écrits d'autrui sans mention d'emprunt", le plagiat donc est considéré par cette institution comme « un vol, un pillage d'idées et de théories appartenant à d'autres : en évitant de mentionner de qui elles émanent, les fraudeurs se les attribuent donc, au détriment de leurs créateurs ».

La section I.1. « Situation économique mondiale en 2008 » (pages 2-3) est une copie éhontée du Résumé analytique de la publication « Perspectives de l’économie mondiale » du FMI (avril 2008). La page 4 est une reproduction de la page 1 du document « Perspectives économiques régionales. Afrique subsaharienne » publié par le FMI en octobre 2008. Les pages 5 à 10 sont textuellement reproduites d’un autre document du FMI publié sur Internet le 6 novembre 2008 et intitulé « Perspectives de l’économie mondiale. Mise à jour des principales projections. »

Honorable Président,
Honorables députés et chers collègues,

Je m’interroge à haute voix sur ce que l’on pense dans le monde d’un gouvernement qui n’a pas la capacité de faire lui-même le point de la situation économique mondiale et de ses répercussions probables sur son économie. En mélangeant les perspectives du FMI d’avril 2008 et celles révisées d’octobre 2008, le Premier ministre est à mon avis coupable de manque de sérieux et de malhonnêteté intellectuelle.

Par ailleurs, j’aimerais bien que Monsieur le Premier ministre nous explique comment il combine le tableau sombre de l’économie mondiale dressé par le FMI début novembre 2008 et le tableau plutôt optimiste du cadre macroéconomique qui est supposé être la base théorique du budget 2009. En effet, alors que le FMI prédit la « première contraction annuelle de l’après-guerre » et revoit à la baisse ses projections de croissance du PIB réel de manière plus prononcée pour les pays émergents et les pays en développement, le gouvernement prévoit un taux de croissance du PIB réel de 9% en 2009. Le Premier ministre n’annonce aucune mesure spéciale concernant le secteur minier qui s’essouffle déjà dans le Katanga, le secteur du diamant, ou encore le secteur du bois qui sont durement touchés.

Monsieur le Premier Ministre,

Le budget est l’instrument d’expression d’une politique. A ce sujet, quelques définitions.

Budget : loi votée par le Parlement qui prévoit et autorise les dépenses et recettes de l’Etat.
Politique économique et sociale : ensemble des interventions de l’Etat dans l’économie et la société.
Le budget est l’un des instruments d’expression de la politique du Gouvernement. Il est l’instrument par excellence.
Le programme de gouvernement présenté par le Premier ministre à l’Assemblée nationale le 30 octobre 2008 présente des pages 71 à 111 les axes stratégiques d’intervention du Gouvernement. Que le Premier ministre nous montre dans son projet de budget le début de matérialisation des travaux de réhabilitation et d’extension du réseau routier et ferroviaire décrits aux pages 80 à 84.

Quant au Déficit de la BCC
Prévisions 2008 : 10 milliards FC ; exécution à fin octobre 2008 : 30,4 milliards ; prévision 2009 : 20 milliards FC. Quand est-ce le Gouvernement va arrêter cette blague ? Le déficit d’exploitation de la BCC, tout le monde le sait, le Gouverneur de la BCC peut le confirmer, dépassera 30 milliards. Combien de temps va-t-on garder une banque centrale dont le capital est, tenez-vous bien, de 60 FC ?

Quant à la Rétrocession aux provinces
Les transferts aux provinces et Entités Territoriales Décentralisées (151 milliards FC) plus les dépenses d’investissement des provinces (194 milliards) et les dépenses de personnel des provinces (196 milliards FC) ne représentent que 20% des recettes nationales, compte non tenu des recettes pétrolières. Quid de la disposition constitutionnelle de la retenue de 40% en faveur des provinces ?

Quant à la Dette publique
A fin octobre 2008, exécution du service de la dette : 25% pour le principal et 21% pour les frais financiers. Le pays a donc des difficultés à rembourser la dette publique tant intérieure qu’extérieure. En l’absence d’un programme avec le FMI en 2009, la situation sera plus difficile. Qu’est ce que le gouvernement a prévu ?

Honorable Président,
Honorables Députés, chers Collègues,

Plus de 52 jours après le discours du Président de la République, plus de 50 jours après la nomination du Premier Ministre, plus de 32 jours après l’investiture de son Gouvernement, toujours rien. Aucun signal fort pour mettre fin à la misère de notre peuple et plus grave encore, rien du tout pour sortir notre pays de la guerre de l’est.

Alors que tout le monde a promis d’agir dans l’urgence, souvenez-vous ; « vu l’urgence, vu la nécessité », alors que les députés ont été appelé à faire preuve de patriotisme en adoptant le programme du gouvernement dans la précipitation, aujourd’hui, nous devons nous rendre à l’évidence : ce gouvernement n’a pas la même notion de l’urgence que le reste du peuple congolais.

Alors que ce gouvernement avais promis de tenir compte de la misère de notre peuple et d’agir en urgence, alors que l’Assemblée Nationale a fait des propositions concrètes pour mettre fin à la guerre de l’est, rien n’est assez fort pour faire agir ce gouvernement. Toutes nos résolutions, toutes nos propositions sur la guerre de l’est, nos suggestions pour soulager la misère du peuple, ce gouvernement n’en a cure. Le Premier Ministre et le gouvernement qu’il dirige prennent leur temps et surtout ils nous font perdre le nôtre. A son actif: deux conseil de Ministres seulement à ce jour avec un seule décision: l’adoption de l’avant projet du Budget. Incroyable.

Plus rien ne pourra nous étonner quant au sens de l’urgence de ce gouvernement. Il lui faut plus de quatre mois pour se mettre d’accord sur un projet de budget, deux conseils de Ministres sur 30 jours pour l’adopter et le comble, le gouvernement a attendu trois jours avant la date butoir pour le déposer au Parlement. Il n’est pas étonnant qu’à ce jour aucun acte réglementaire pouvant permettre à ce gouvernement de fonctionner ne soit encore pris: il n’y a toujours pas d’ordonnance fixant les modalités de fonctionnement entre le gouvernement et le Président de la République, ni de décret fixant les attributions des ministères, ni de décret organisant les cabinets ministériels, ni enfin de décret organisant le cabinet du premier Ministre... A ce niveau de responsabilité, Monsieur le Premier Ministre et plus de 50 jours après votre nomination, il est inacceptable et même irresponsable que tout cela ne soit encore fait. A force de prendre votre temps Monsieur le Premier Ministre notre pays coule et touche le fond.

Monsieur le Premier Ministre, votre gouvernement porte déjà en son sein les germes d’un échec programmé. Sa taille, le saucissonnement des ministères, la création de postes ministériels sans attributions et par-dessus tout, les acteurs qui le composent posent déjà les jalons d’un échec programmé.

Monsieur le Premier Ministre, il y a une vérité que vous devez reconnaître, allouer un budget conséquent à une réforme, à un ministère, à l’investissement est une chose louable, mais avoir des acteurs bien outillés pour mener à bien ces objectifs est un préalable dont on ne peut se passer. C’est à ce niveau que votre équipe pose problème.

Monsieur le Premier Ministre, comment voulez vous réussir le chantier de la réforme des services de sécurité si cette tâche est confiée à une personne (le vice-ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité) qui, il y a encore quelques jours occupait les fonctions de garde du corps de votre prédécesseur. Quelle que soit la hauteur du budget alloué à ce ministère, l’échec est déjà programmé. Quel gâchis pour un pays en guerre et qui a besoin des meilleurs de ses enfants pour veiller à sa sécurité. Cette situation, on la retrouve dans toute votre équipe.

La plupart de vos Ministres n’ont pas leur place dans le gouvernement. Certains parce qu’ils sont tout simplement incompétents, mais pour d’autres parce qu’ils ont menti à notre peuple.

Tenez, votre actuel Ministre de la communication avait promis la main sur le cœur que notre pays gagnerait 600 millions de dollars US par an dans l’exploitation pétrolière avec l’Angola. Comme d’habitude, vu l’urgence, vu la nécessité, la majorité parlementaire a fait confiance et a ratifié l’accord, comme in seul homme. Alors Monsieur le Premier Ministre, où sont passé les 600 millions et pourquoi avoir repris dans votre équipe de telles personnes ?

Votre Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction avait promis en son temps que le pas-de-porte du contrat chinois serait déjà versé à la signature pour ainsi dire, si ce n’était les manoeuvres d’obstruction de l’Opposition. Qu’en est-il ? Votre Ministre actuel de la défense avait, à l’époque où il était chargé des Transports, promis de réhabiliter l’aéroport de Goma pour éviter des accidents, à ce jour rien n’est fait. Aujourd’hui il a été récompensé et promet de remettre de l’ordre dans notre armée. Devons-nous encore le croire ?

Comment pouvez-vous compter sur l’aide financière de l’extérieur alors que vous-même, comme ministre du budget et votre ministre des finances n’êtes jamais arrivés à atteindre vos objectifs internes ? Quelle est cette potion magique soudaine sur laquelle vous comptez maintenant?

Monsieur le Premier Ministre, l’une de vos priorité était de mettre fin à la guerre. Vous avez promis de rendre audible, à l’extérieur, la voix de la RDC par une diplomatie de poids. Vous avez promis de réformer l’armée… Aujourd’hui fort malheureusement, rien de tout cela n’est fait. Votre diplomatie est encore moins audible que celle de votre prédécesseur. Vous n’avez aucune stratégie dans ce domaine. A voir comment vous vous y prenez avec le Rwanda, il y a de quoi s’inquiéter. Excellence Monsieur le Premier Ministre, avez-vous une maîtrise de ce qui se négocie avec le Rwanda par vos Ministres des Affaires étrangères, de l’agriculture et même le secrétaire exécutif de l’AMP ? Ont-ils mandat pour engager le pays ? Si non, c’est grave, si oui c’est pire.
Comment se fait-il qu’à ce jour aucun de vos ministre ne s’est rendu ni à l’ONU, ni en France, ni en Belgique ? Ce sont là les rares endroits où l’on parle avec sympathie de notre pays. Pire, à l’heure où je vous parle, aucun ambassadeur congolais ne se trouve dans ces deux pays. Est-ce là votre diplomatie de choc ?

Après votre tournée très médiatisée à l’est du pays, vous n’avez à ce jour rien proposé de concret pour trouver une solution. N’y a-t-il que le chef d’Etat major de l’armée qui était fautif? Quid du traitement réservé aux autres officiers ? Pourquoi encore une fois prenez-vous trop de temps alors que l’urgence est là.

Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés, chers Collègues,
Mesdames et Messieurs les Ministres.

Monsieur le Premier Ministre,

Je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus quoi faire. Sans aucun doute ce projet de loi budgétaire sera adopté par la majorité parlementaire, après quelques amendements dont personne au gouvernement ne tiendra compte.
Face à ce triste état de choses, face à tant d’insouciance, je crois qu’il nous faut non pas nous décourager et démissionner, mais plutôt nous concentrer sur l’essentiel. Nous sommes aujourd’hui exactement à mi-mandat. Puisque nous ne pouvons pas espérer que les actuels et futurs gouvernements de la République, et leur majorité au Parlement, nous donneront de bonnes finances, nous devons nous battre pour qu’au moins les élections générales prochaines puissent être organisées partout où ce sera possible sur le territoire national. Vous remarquerez que je fais mon deuil des élections locales !

Honorable Président,
Honorables Députés, chers Collègues,

Le coût global des dernières élections générales était de l’ordre de 600 millions de dollars américains. A l’allure où vont les choses, je ne crois pas que ceux qui les ont financées en 2006 auront encore le cœur de couvrir une telle somme. C’est donc à nous, Congolais, que reviendra ce lourd fardeau. Cela veut dire qu’il nous faudrait provisionner dès aujourd’hui la somme mensuelle de 20 millions de dollars pendant les 30 prochains mois que durera encore cette législature. Dès lors, en conclusion je dirai ceci.

Chers collègues de la majorité parlementaire,

Votez tout ce que vous voulez. Traitez-nous de tous les noms. Mais pouvez-vous au moins vous joindre à nous pour obtenir de votre Premier Ministre et de son gouvernement, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain, d’assurer le financement des prochaines élections générales et celui des institutions qui nous permettront de les tenir dans des bonnes conditions. Je pense à la Commission Electorale Nationale Indépendante, au Conseil Supérieur de l’Audiovisuelle et de la Communication, à la Cour Constitutionnelle et autres Juridictions supérieures et enfin au Parlement et à ses Commissions permanentes.

Si vous faites au moins cela, vous aurez méritez de la Nation congolaise.

Pour le reste, sur ce budget, son élaboration, et son exécution par le Gouvernement, inutile de vous dire que je pense qu’il faudrait le rejeter, et pour faire bonne mesure, censurer le gouvernement qui a eu le culot de nous présenter un document aussi mal ficelé après tant de temps. Ils sont au-delà de l’amendement et du conseil.

Monsieur le Premier Ministre, évitez qu’on en vienne à regretter votre prédecesseur et que de ce fait vous deveniez « Ngeye ve ».

Au nom des Chrétiens-Démocrates, je vous remercie.



Gilbert KIAKWAMA kia KIZIKI
Député National CDC (Convention des Démocrates Chrétiens)
Président du Groupe Parlementaire des Chrétiens Démocrates (CD)

Les conséquences de l'impunité totale accordée à Paul Kagame et ses Seigneurs de guerre sur les vies innocentes en Afrique centrale et des grands lacs

La tragédie rwandaise dépasse de loin les présentations des puissants lobbies Inkotanyi(voir le sens du mot Inkotanyi sur http://www.inshuti.org/inkota.htm).

Ce tableau récapitulatif sur les victimes des tueries rwandaises d'octobre 1990 à 2000 que le régime dictatorial
instauré actuellement au Rwanda instrumentalise sous la simple étiquette ethnocentriste et raciste de "génocide des tutsi".

Pour plus de détails -http://genocide.r-online.info/ (une liste détaillée des victimes de la tragédie Rwandaise, par communes avec date et les noms des auteurs du forfait).
(lien victimes, puis statistique).

Voici quelques extraits (entre autres) qui fustigent les affirmations erronées
des chantres de la fourberie inkotanyi (Jean Pierre Chrétien et les Jean Hatzfeld, entre une
dizaine d’autres qui se sont fait des porte-paroles des lobbies Inkotanyi) sur les fondements et
les origines de la violence (Une archéologie de la violence en Afrique des Grands Lacs.
Libreville, Editions du CICIBA, 2000 nous retrace les fondements socio- anthropologique de la violence entre hutu et tutsi des Grands lacs).

Extrait de Valens KAJEGUHAKWA, Rwanda de la terre de paix à la terre de sang et après? Editions Remy Perrin 2001 aux pages 85, 202, 218, 256,... : Les origines de la contre révolution et l’infiltration d’agents du mouvement Inkotanyi dans les populations du Rwanda.

"Je tentai de me faire élire président de l'association des étudiants, bien que je sois inconnu du
leadership du parti (il s'agit ici de l'UNAR), avec l'objectif d'amener les étudiants non pas vers
une restauration de la monarchie et au rétablissement du leadership traditionnel, mais vers de
nouveaux horizons pouvant même entraîner l'abandon du principe monarchique. Les nouveaux étudiants, mobilisés à l'occasion des cérémonies du baptême estudiantin votèrent massivement pour moi, les anciens contre.

Le résultat me plaça ex aequo avec mon adversaire. Après trois tours de scrutins
donnant toujours le même résultat, je recommandai que les deux candidats se retirent au profit d'un membre neutre.

Celui-ci fut élu par la majorité. Je fus coopté président du Comité consultatif.
Mais je ne tardai pas à me rendre compte de l'inefficacité de l'association.
Je me tournai vers des individus que j'essayai de mobiliser personnellement.
Un certain nombre adhéra à mes idées et m'aida même à les développer.
Une nuit de fin décembre 1963, alors que j'étais absorbé par une discussion laborieuse, le président des étudiants m'interrompit pour une réunion urgente.
Ce n'était pas habituel de voir les réunions se tenir la nuit.
Dans la salle, attendaient déjà tous les étudiants rwandais de l'université.
Le président ne tarda pas à révéler l'objet de la réunion.
C'était l'attaque des Inyenzi qui avait eu lieu la nuit précédente pendant les fêtes de Noël 1963.
Les Inyenzi constituent la branche armée de l'Unar…"p85

Et plus tard vers la fin des années 1980, en préparation à la "der des der" mené sous l'égide du
général P Kagame, Kajeguhakwa nous témoigne ce qui suit:"J'achetais les armes à feu qu'il fut facile aux guérilleros de faire traverser la frontière et d'introduire clandestinement dans mon domicile par pièces détachée"...p 256;

"Je demandais à l'abbé Ntagara de recruter des partisans parmi ses confrères, en évitant de cibler une seule ethnie.

Il devait mobiliser les Hutu et les Tutsi pour en faire l'avant -garde d'un
combat pour la résurrection de la nation.(...) Je mis en place un petit budget destiné à faciliter
les déplacements ponctuels de l'abbé à travers le pays. (...) n 1987 je m'était rendu à Kampala
essentiellement pour discuter avec quelques officiers rwandais de l'armée ougandaise".p218

"J'avais veillé à disposer d'un réseau d'informateurs civils et militaires efficaces dont un
commandant employé à l'Etat Major de l'armée. Il me faisait une analyse extraordinaire de la haute direction de l'armée et de la gendarmerie, ses programmes immédiats et lointains. Il me renseignait sur le comportement de ses supérieurs, leurs alliances, leurs querelles, leurs dernières positions sur l'équilibre ethnique et régional, sur les problèmes de réfugiés rwandais..." p202 ).

Au sujet de ces infiltrations, lire un récent témoignage dont on a des informations dans le journal Le Soir sur http://www.lesoir.be/rubriques/mond/page_5179_199015.shtml, et le témoignage en Français sur http://www.inshuti.org/ruzibiza.htm et en interview sur la radio BBC/ grands lacs http://www.inshuti.org/ruzibiz2.htm (son ouvrage est donné en dessous); voir des documents sur http://www.editionsduboiris.com/livre.php?aid=5&PHPSESSID= et http://users.skynet.be/wirira/criminels.htm#KAGAME

Le site sur Kibeho (22 avril 1995 http://www.pbase.com/kleine/cuthbertbrown_kibeho&page=all
Afin d’essayer de comprendre l’ampleur de l’impunité au Rwanda au delà de la propagande raciste et obscurantiste qui s’est fondé que sur des « récits aimables et convenables», comme l’a souligné R PHILIPOT dans son « Ca ne s’est pas passé comme ça à Kigali » (titre d’un ouvrage qui constituerait l’ objet du livre de Péan ; qui essaye de montrer par divers témoigna gages ce qui a été « oublié ».) quelques livres à lire:

- François-Xavier BANGAMWABO (sous la dir.), Les relations interethniques au Rwanda à la lumière de l'agression d'octobre: Genèse,soubassements et perspectives.1991. Editions Universitaires du Rwanda.

- Gaspard MUSABYIMANA, 2003, La vraie nature du FPR/APR; Paris, L'Harmattan. (le FPR en chaire et en os)

- Bernard LUGAN, François Mitterrand, l’armée Française et le Rwanda. 2005

- Léonard NDUWAYO, Giti et le génocide Rwandais. L'Harmattan, 2002 (étude de cas pour une commune)

- Abdul Joshua RUZIBIZA, Rwanda, Histoire sécrète, 2005 (principales séquences de la criminalité rwando-rwandaise) http://www.inshuti.org/ruzibiz3.htm

- Pierre PEAN, Noirs fureurs, blanc menteurs 2005 (témoignages et analyse sur les non-dits des récits-aimables et convenable sur le drame rwandais de 94) avec le site http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/HISTOIRE/HISTOIRE20060103.ram

Et un site à visiter : www.inshuti.org les documents ci-après entre autre: - http://www2.minorisa.es/inshuti/llista.htm (les principaux responsables des
tueries du FPR) et http://www.inshuti.org/ruzibiza.htm ainsi que son interview sur http://www.inshuti.org/ruzibiz2.htm

- Et une analyse sur des fondements de la crise rwandaise http://www2.minorisa.es/inshuti/nyiginya.htm
Selon diverses analyses (Filip Reytgens 2000, et une enquête menée par l’Association Kanyarwanda en 1995.)

Tableau 1: Estimation du nombre de victimes du conflit rwandais
Préfectures. Population de1994 Nombre de personnes tuées,
toutes ethnies
Pourcentage de la
population décimée
Byumba 845.000 470.000 56
Kigali 1.250.000 360.000 29
Kibungo 700.000 349.000 50
Butare 830.000 330.000 40
Autres 4.125.000 961.000 23
TOUTES 7.750.000 2.470.000 32

Tableau 2: Victimes du conflit par phase, région et objectif des tueries.
Phase de la crise Régions Objectif des massacres Nombre de
victimes
Octobre 1990 –
Février 1993
Byumba et Ruhengeri Le FPR et la NRA dégagent un
territoire, "Tutsiland", pour la
négociation du pouvoir et
l'installation des réfugiés tutsis
20.000
Février 1993 Byumba et Ruhengeri - Idem - 40.000
Avril-Juin 1994 Toutes pour l’extermination
de «Tutsi »;
et Byumba, Kibungo,
Bugesera et Kigali-Est pour
l’extermination de « Hutu ».
Lutte pour le pouvoir et l'espace.
Pour Byumba et Kibungo, le FPR
dégage l'espace pour l'installation
des rapatriés tutsi. 1.180.000

Juin-août 1994 Centre et sud du Rwanda Consolidation de l'ethnocratie
militaire tutsi et du butin de guerre. 400.000

Juillet-août 1994 Camps de réfugiés au Zaïre Epidémies, maladies, faim 100.000
Août-décembre 1994 Toutes Ecrémage accéléré des élites et des mâles hutu, vengeance,
consolidation du butin de guerre. 580.000

1995-août 1996 Toutes idem - 250.000

Novembre 1996 -Février 1997
Camps de réfugiés au Zaïre Génocide Hutu perpétré par le pouvoir du FPR et la rébellion de
Kabila 500.000

Mars - mai 1997 Massacres des réfugiés à Tingitingi et à Kisangani -idem 80.000
TOTAL vict Rwanda 3.150.000

D’après http://www.urd.org/fichiers_urd/pole_dactivites/evaluation/rwanburu/rwanda94.pdf pp 5-

6. RWANDA 1994. par Agnès de Geoffroy IEP 2° année, section inter. CDM institutions
internationales. Madame Bacot. Année 1999-2000.
Juillet 2006

Déclaration des ressortissants du grand Kivu en Rdcongo résidants en Belgique

-Déclaration des peuples du Kivu en Belgique
-Historique des peuples du Kivu


I. Déclaration des peuples du Kivu en Belgique

Introduction

Depuis plus de dix ans, les ressortissants du Kivu ne cessent d’attirer l’attention du monde sur les intentions belliqueuses du Rwanda. Les responsables et Institutions internationales du monde entier ont été sensibilisés : les Nations Unies, la Communauté Européenne, les Etats-Unis d’Amérique, les organismes internationaux de défense des droits de l’Homme, les personnes de bonne volonté, l’Union africaine, etc.

La triste expérience de 1994 au Rwanda n’a servi apparemment pas à grand-chose ; alors que tous les signes d’un drame humain planaient au-dessus du Kivu, la Communauté Internationale n’a pas agi et n’agit toujours pas comme il se doit; Elle attend, comme elle a attendu avant qu’il n’y aie génocide au Rwanda, en 1994.

La preuve des massacres commis à l’Est du Congo par les troupes rwandaises à majorité composée de Tutsi.

Depuis 1996, les troupes Rwandaises procèdent à des massacres de grande envergure à l’Est de la RD Congo. Intervenant au Congo, à travers la prétendue rébellion de Kabila père, les troupes rwandaises avaient, à l’époque, procédé sans états d’âme au bombardement des camps des réfugiés hutu, et les avaient traqué à l’intérieur du Congo. Les réfugiés furent repoussés et massacrés dans les forêts profondes de la province orientale, loin du Rwanda (massacres imputés à l’époque à Laurent-Désiré Kabila qui avait couvert l’invasion du Congo, prétextant être une rébellion pour le départ de Mobutu) ; Après les massacres des réfugiés rwandais vint ceux des populations du Kivu opposées à l’occupation de leurs terres par des militaires rwandais ( Massacres de Kasika, Kilambo, Lukweti, Kanyabayonga, Kibachiro, Mwenga, femmes entéreées vivantes, ect.).

Etant donné l’absence de sanctions fermes, le Rwanda, poursuit aujourd’hui, son œuvre macabre non encore achevée. Aussi, après de multiples essais infructueux, en passant par toute une multitude de mouvement politico-militaire prétendument rébelles congolais, tel que le RCD à l’époque, le Rwanda a fini par produire Laurent Nkundabatware et son prétendu mouvement rebelle congolais le CNDP, qui sème la terreur et la désolation au Kivu.

Depuis 2002, des rapports dénoncent et accusent Laurent Nkundabatware. Des preuves suffisantes et irréfutables existent depuis sur les barbaries commises par cet homme, et sa milice :

· les cent personnes froidement exécutées, le 14 mai 2002 au pont de la Tshopo à Kisangani ;
· l’attaque de la ville de Bukavu en juin 2004 et les barbaries qui s’en sont suivies ;
· l’enrôlement des enfants-soldats ;
· les viols des milliers de femmes et de filles réduites à l’esclavage sexuel ;

Actuellement, deux ans après les élections en RD Congo, la guerre que mènent Laurent Nkundabatware et les siens, a jeté plus de 2.000.000 de paisibles citoyens congolais sur les routes, errant dans les brousses, affamés, démunis, victimes potentiels des viols, meurtres, enlèvements, maladies et épidémies diverses,…

L’argument de la persécution des minorités tutsi du Kivu

Laurent Nkundabatware et ses milices se targuant d’être les défenseurs d’une minorité tutsi du Congo qui serait persécutée par des congolais, nous, populations du Kivu, souhaitons éclaircir les choses, en démontrant que le Kivu a été une terre d’asile accueillante pour les communautés rwandophones (tutsi et hutu) et que ces peuples installés et immigrés au Kivu ont été acceptés, intégrés, certes parfois difficilement, mais bénéficient depuis longtemps des mêmes droits que tous les autres peuples du Congo. La misère et la souffrance qu’ils rencontreraient au Congo sont vécues de manière générale par le peuple congolais qui subit dans son ensemble, sans exception, les conséquences de la mauvaise gestion et l’incompétence de la classe politique dirigeante actuelle.

Le plan d’occupation et d’annexion du Kivu par le Rwanda

De part les faits historiques, il est établi que les peuples rwandophones, établis au Congo suite à la transplantation coloniale, ou suite à l’immigration causées par les multiples guerres et famines du Rwanda, que ces peuples ont été intégrés et acceptés, au départ par la force, mais par la suite les populations locales les ont tolérés dans un élan de solidarité africaine.

Et, progressivement, ils ont accédés, au même titre que les congolais à divers autres postes de responsabilité s tels que juges de paix, directeurs d’entreprises, fonctionnaires publics, etc.

Entre 1990 et 1994, une grande partie de jeunes tutsis établis au Congo retournent au Rwanda rejoindre la rébellion de Kagame, composés d’autres tutsis réfugiés en Ouganda et dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est.

Ils renverseront le régime hutu au Rwanda. Après cette victoire, la nouvelle armée rwandaise, majoritairement tutsi envahit le Kivu, prétextant être à la poursuite des hutus responsables du génocide rwandais, en fuite massivement au Kivu, et installés dans des camps de réfugiés le long des frontières avec le Rwanda.

Il s’en suivra les massacres des hutus dans les camps des réfugiés au Congo. Une fois les réfugiés hutu contrôlés, l’armée rwandaise reste au Kivu et procède par la suite à des massacres des peuples du Kivu farouchement opposés à l’occupation rwandaise. Le bilan est connu plus de 2.000.000 déplacés dans le Congo et de réfugiés congolais dans les pays voisins comme le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et l’Ouganda. Le nombre de victimes quand à lui s’élève à plus de 5.000.000 de morts. Pour nous, il s’agit d’un génocide perpétré au Congo et qui doit être reconnu au niveau international.

Les populations du Kivu continuent à dénoncer ce plan dont la mise en place a commencé depuis des décennies, et Laurent Nkundabatware et ses milices sont aujourd’hui les acteurs rwandais chargés de réaliser cette œuvre macabre.

Aussi, Nous dénonçons :

1. La volonté du Rwanda de maintenir au Congo, loin de son territoire, les milices rwandaises hutues. Le Rwanda n’a jusqu’à ce jour présenté aucun programme concret envisageant de résoudre le problème des miliciens rwandais hutus réfugiés à l’Est du Congo, ni envisager leur retour au Rwanda.

2. L’installation par le Rwanda, au Congo, de Laurent Nkundabatware (officier rwandais du FPR, prêté à Laurent-Désiré Kabila lors de l’invasion du Congo) et des brigades armées venues du Rwanda.

Alors que les années précédentes, les Rwandais pour justifier leur présence militaire au Congo, présentaient les milices hutus rwandaises, réfugiés à l’Est du Congo, comme une menace directe pour la sécurité du Rwanda et comme une menace pouvant perpétrer un nouveau génocide au Rwanda; aujourd’hui, on les entend, à travers une campagne médiatique fortement reléguée en Occident, dire que le conflit, à l’Est du Congo, conflit à majorité rwandophone ne serait qu’un « Conflit congolo-congolais ». Que Laurent Nkundabatware ne serait qu’un congolais en rébellion contre le pouvoir de Kinshasa.
Pourtant le Rwanda ne manque pas d’imposer Laurent Nkundabatware au Congolais en suggérant de tenir compte de ses revendications et en menaçant d’intervenir au Congo, si Laurent Nkundabatware n’est pas écouté.
Cependant, force est de constater que Laurent Nkundabatware a, dans ses revendications précédentes, oublié ses déclarations premières (lutte contre les milices hutu menaçant Kigali) ; en se pourvoyant en défendeur des minorités tutsis du Kivu prétendument menacées. Il poursuit ses contradictions en transformant ses revendications dernières, réclamant maintenant le renversement du pouvoir actuel de Kinshasa.

Nous constatons également que les forces rwandaises au Congo, précédemment dénommées, AFDL, RCD, aujourd’hui CNDP, dans leurs occupations stratégiques successives, des zones économico-militaires ne délogent pas les milices rwandaises hutu, réfugiés à l’Est du Congo; Au contraire Laurent Nkundabatware et ses milices armées ne font que s’acharner violemment sur les paisibles populations du Kivu. Ses hommes sèment la terreur, violent les femmes, égorgent et fusillent des jeunes hommes qui ne sont pas tutsi (massacre de Kiwanja du 4 au 6 novembre 2008) ;

3. Les Nations Unies, se sentant coupables de n’avoir pas empêché le génocide au Rwanda de 1994, laissent faire Laurent Nkundabatware, et ses paires alors qu’ils devraient être poursuivis par un mandat d’arrêt international. Ceux-ci sont entrain de procéder progressivement à un véritable génocide ;

4. L’exploitation illégale et massive des minerais du Kivu qui sont exploités massivement et illégalement par les forces d’occupation ;

5. La gestion irresponsable des autorités congolaises autant politiques que militaires qui ne parviennent pas à assurer au minimum l’encadrement de milliers de militaires chargés d’assurer la sécurité de l’Est du Congo.

6. Les défaillances des autorités congolaises en matière de communication et d’information sur la situation de conflit à l’Est du Congo.

7. L’incapacité des autorités congolaises de gérer le drame humain qui se déroule à l’Est de la RD Congo.


Nos recommandations

De tout ce qui précède, vu les faux prétextes et les intentions macabres de ceux qui sèment la terreur à l’Est du Congo, vu le manque de détermination des Nations Unies, vu les failles manifestes des autorités congolaises, conscients de nos responsabilité s à l’égard de nos familles et de toute la nation congolaise, nous, populations congolaises du Kivu, recommandons :

1. Que tous les déplacés et refugiés congolais doivent réintégrer leurs habitations et villages d’origine; Il faut absolument mettre en place une force Internationale de protection des populations civiles.

2. Que les Nations Unies qui ont le devoir politique et moral de protéger les centaines de milliers de réfugiés et déplacés congolais, en particulier protéger les femmes souvent victimes de viols, agissent fermement et sanctionnent de façon exemplaire les auteurs des violences faites aux femmes, enfants et populations civiles.

3. Que les troupes du Rwanda, tutsi et hutu, retournent dans leurs pays d’origine sous la vérification d’une force internationale crédible qui mettra en place des mécanismes qui empêcheraient aux troupes rwandaises (et ougandaises ) d’intervenir directement ou indirectement au Congo.

4. Que soient sanctionner ceux qui procèdent au recrutement et à l'utilisation des enfants, soit comme soldats, porteurs ou encore esclaves sexuels.

5. Que soit accéléré par la CPI l’étude des dossiers de crime contre l’Humanité et des crimes de guerre, afin de mettre fin à l'impunité des auteurs de ces crimes abominables ; que Laurent Nkundabatware ainsi que d’autres chefs de guerre soient arrêtés et déférés à La Haye, pour tous les crimes commis sous leur commandement militaire et moral.

6. Empêcher l’exploitation illégale par le Rwanda et toutes les entreprises multinationales des richesses du sous-sol congolais ; Que les Nations Unies imposent une traçabilité de ces minerais, afin d’établir les responsabilité s et parvenir à sanctionner ceux qui en profitent.

7. Qu’une enquête internationale soit menée sur la MONUC (afin de redorer l’image de l’ONU) souvent complaisante, cible de multiples plaintes et soupçons de viols, de pédophilie, de trafic des matières premières, de trafic d’armes, etc.

8. Que l’Etat congolais se montre à la hauteur de ses responsabilité s : Le Congo doit se porter garant de la sécurité des personnes et de leurs biens ; les hommes politiques congolais doivent devenir des hommes d’Etat et non des hommes d’affaires ; L’Etat congolais doit sanctionner les mandataires publics responsables des détournements de fonds publics et d’actes de trahison; il doit respecter ses engagements salariaux de ses agents, ses militaires et il ne peut abandonner les réfugiés et déplacés congolais. Que l’Etat congolais procède à un changement en profondeur dans la direction et le commandement de l’ armée congolaise. Qu’une enquête transparente établisse les responsabilité s de ceux qui ont été en intelligence avec le Rwanda et ceux qui ont procédé au sabotage de l’armée congolaise.

9. Que les filles et fils du Kivu, membres des institutions nationales et provinciales, hauts officiers dans l’armée nationale, ne se laissent pas distraire par le pouvoir alors que leur province est mise à feu et à sang ; qu’ils prennent leurs responsabilité s et ne cautionnent pas l’occupation du Kivu ;

10. Que le peuple congolais, dans son ensemble, se lève et défende son honneur souillé. L’heure est à l’unité pour un Congo fort, libre et prospère. Les congolais ne peuvent pas oublier leurs compatriotes déplacés et réfugiés, qui sont dans la souffrance ; la population doit soutenir également ceux qui continuent à défendre la terre de nos ancêtres.

12. Que les populations d’origine rwandaise, vivant au Congo et éprises de paix, dénoncent Laurent Nkundabatware et le régime rwandais qui ne servent pas les intérêts des tutsis vivant et installés au Congo ; ils doivent savoir que Laurent Nkundabatware et ses milices rwandaises sont entrain de créer une haine des autres populations congolaises à l’égard des tutsis.


Fait à Bruxelles, le 30 novembre 2008

Les associations du Kivu, signataires :

Collectif des Associations du Kivu-Maniema
Firmin Bulambo ( bulambo.firmin@ pandora.be)
Mulisi Kayembe ( ccbasbl@skynet. be) et

Sima Kivu asbl
Elie Nkulwe ( nkulwe@yahoo. fr)

Kyaghanda belgium association (asbl Nande)
Samuel Sahika (kyaghanda_belgium@ yahoo.fr)

Mouvement Solidaire pour la Survie du Kivu – MSS-Kivu,
Mouvement Politique
Michel Moto Muhima (msskivu@yahoo. fr)

Bushenge Occident (asbl Hunde-Nyanga)

Luusu (asbl Rega)

Entraide Bondo (asbl Bembe)

Idezoka (asbl Shi)

Asodem (asbl Kusu)


II. Historique des peuples du Kivu

A. Situation géographique

Le Kivu, région située à l’Est de la RD Congo est composé de l’actuel province du Nord-Kivu (terrain actuel de la guerre menée par Laurent Nkundabatware et les siens), la province du Sud-Kivu et la province du Maniema. C’est une immense région montagneuse, vaste de 300.000 Km2, équivalent à cinq fois le Rwanda voisin. Sa population s’évalue à plus de 12 millions d’habitants.

Le Kivu est frontalier au Rwanda, Burundi, Ouganda et Tanzanie.

B. L’argument de la persécution des minorités tutsi du Kivu

Laurent Nkundabatware se targuant d’être le défenseur d’une minorité tutsi du Congo qui serait persécutée par des congolais, nous, populations du Kivu, souhaitons éclaircir les choses, en démontrant que le Kivu a été une terre d’asile accueillante pour les communautés rwandophones (tutsi et Hutu) et que ces peuples installés au Kivu ont été acceptés, intégrés et bénéficient depuis longtemps des mêmes droits que tous les autres peuples du Congo. La misère et la souffrance qu’ils rencontreraient au Congo sont vécues de manière générale par le peuple congolais qui subit dans son ensemble, sans exception, les conséquences de la mauvaise gestion et l’incompétence de la classe politique dirigeante actuelle.

C. Evolution historique des peuples du Kivu

Laurent Nkundabatware prétend à plusieurs reprises être descendant d’un chef coutumier congolais du Kivu. Nous pensons qu’il est de notre devoir d’éclairer l’opinion mondiale afin de mettre fin à un tel mensonge. C’est pourquoi nous apporterons certains éclaircissements sur les populations originaires du Kivu, ses royaumes et chefferies, et prouver que Laurent Nkundabatware ne peut être d’aucune ascendance de ces royaumes.
Sans lui refuser la nationalité congolaise qu’il peut ou ne pas avoir acquis (Voir les procédures d’acquisition de la nationalité au Congo), Laurent Nkundabatware ne doit pas inventer pas de fausses raisons d’ascendance, ni d’exclusion, pour justifier un conflit qu’il veut mener.

La présentation des peuples originaires du Kivu se subdivisent en peuples préhistoriques et peuples implantés par la colonisation

I. Les peuples préhistoriques : Les anciens royaumes du Kivu

Beaucoup pensent que le Kivu actuel était anciennement un avec le Rwanda avant l’arrivée des colonisateurs. D’autres croient également que cette importante et riche région, aurait été un simple domaine, simple chasse gardée de la colonisation et des rois du Rwanda. Cette ignorance a encouragé des auteurs à publier des ouvrages dans lesquels des erreurs figurent, notamment, sur des noms de tribus et des territoires n’existant sur aucune carte et qui n’ont jamais figuré dans aucun rapport officiel antérieur. L’erreur de ces auteurs et chercheurs est de considérer qu’une région non étudiée est une région inexistante. La preuve : Le lac Edouard n’a été découvert par les explorateurs qu’en 1889, et le lac Kivu n’a été découvert qu’en 1894.

Depuis des siècles, le Kivu comptait des royaumes bien organisés, gérés, gouvernés et solidement défendus. Ainsi, du Nord au Sud, on en trouvait 9:

1. Le Royaume confédéral des Bayira, appelés aujourd’hui Banande, habitant les Villes et cités actuelles de Butembo, Beni et Lubero ;
2. Le Royaume confédéral des Bahunde composé des trois royaumes du Bwito, du Bunyungu et du Kishali. Ce royaume correspondait à la région des actuels Territoires de Masisi, Rutshuru, Goma ainsi que les territoires qui allaient jusque Kisenyi, (actuellement Gisenyi au Rwanda), Nyondo, Ruhengeri, etc. formant la province du Bugoyi dans le Rwanda actuel ;
3. Le Royaume des Banyanga qui correspondait grosso modo à l’actuel Territoire de Walikale ;
4. Le Royaume du Buhavu qui correspondait aux actuels Territoires de Kalehe et de Idjwi ;
5. Le Royaume du Bushi-Kabare et bushi-Ngweshe (les bashi) qui correspondait aux actuels Territoires de Kabare, de Walungu et une partie de Mwenga (Ville de Bukavu, Kamituga). Ce royaume tient son actuelle grande force guerrière de la longue lutte qu’il mena, sans arrêt, au cours des siècles, d’abord contre les Bahunde, ensuite contre ses propres vassaux qui tentaient de faire sécession, et enfin contre le Rwanda ;
6. Le Royaume de l’Urega ou Lega qui correspondait aux actuels Territoires de Mwenga, Shabunda et Pangi. Ce royaume, ensemble avec les Babembe, est à l’origine de l’institution du « Bwami ». L’Urega va prêter ce terme à tous ses homologues des rives des lacs Kivu et nord-Tanganyika. Aujourd’hui la plupart des peuples de l’Est utilisent le titre de « Mwami » pour désigner leurs chefs traditionnels. Le royaume de l’Urega était le plus vaste de tous (près du tiers de tout le Kivu) et s’étendait jusqu’au Maniema. Inutile de dire qu’il était le plus craint des rois et guerriers d’outre-lac ;
7. Le Royaume des Babembe, le long des rives du lac Tanganyika ;
8. Le Royaume des Bavira, de la dynastie Kirunga, du nom de leur premier roi. Il s’agit des originaires des plaines du Sud du Maniema;
9. Le Royaume des Bafuliru ou Bafulero, riverains de la Rusizi (Territoire d’Uvira) et dont un des descendants résidait sur le plateau appelé « Mulenge ». Mulenge dont le nom sera, plus tard, foulé aux pieds par le colonisateur, puis récupéré en 1976 pour enfin être exploité abusivement par ceux qui se sont autoproclamés « Banyamulenge » à la grande surprise des Autochtones et des Ethnologues.

Les multiples guerres de résistance et le phénomène « Maï-Maï »

L’histoire de ces peuples est riche en guerre, car leurs terres étaient souvent convoitées par des envahisseurs. A titre illustratif; on retient la légendaire guerre d’usure que menèrent les Bashi du Roi Kabare contre le colonisateur belge, où l’on vit , en 1901, le « lieutenant Tondeur » subir une lourde défaite; Il en fut de même de Ngyiko, Prince Hunde de Masisi, qui harcela durant 17 ans, les envahisseurs Belges et ceux du roi du Rwanda. Plus au Sud, les Babembe , avec leur Chef Kaponora, avait une armée de redoutables guerriers qui ont beaucoup fait parler d’eux.

On peut dès lors, comprendre que cette région regorge actuellement de redoutables guerriers connus sous le nom de « Maï-Maï’ », car il s’agit d’un des berceaux naturels de la résistance congolaise aux invasions des envahisseurs.

Au stade actuel, on peut constater que des royaumes de l’époque, cités plus haut, il n’y a aucune trace d’un éventuel royaume rwandophone. On verra plus loin, au chapitre suivant, l’apparition de deux chefferies atypiques dirigées par des rwandophones, qui sont des véritables rwandais au départ.

II. Les peuples du Kivu sous la colonisation

1. Modification administrative des royaumes existants en chefferie
Le Pouvoir colonial, à son arrivée, modifia l’organisation administrative des structures existantes. Il mit en place des divisions administratives moins importantes, dans un premier temps, sur base de la configuration géographique et orographique, et par la suite, sur base des entités rencontrées sur place. Ceci juste par commodité administrative et non par respect de l’autorité locale.

Ainsi apparaitront de nouvelles désignations des territoires comme :
le Territoire du Buhunde devenu ensuite Territoire des Bahunde-Wanyanga ; celui des Bahavu ; ainsi que celui des Banyabungo (Bashi), etc.

La réduction des royaumes en chefferie (plus petits royaumes) répond à la volonté du colonisateur de réduire le pouvoir et l’autorité des monarques intransigeants du Kivu. Le Colonisateur réduisit leur statut en de simples Chefs de tribu soumis à l’autorité coloniale. Plusieurs rois furent ainsi relégués loin de leur territoire. A titre d’exemple, celui de Kabare avait été relégué à Léopoldville (Kinshasa), celui du Bwito à Bukavu, celui des Banyanga à Kalembelembe chez les Babembe et celui de Kishali à Beni.

2. Création des « chefferies atypiques »

Ils s’agit de chefferies créées par le Colonisteur en déplaçant des populations du Rwanda vers le Congo. Nous en citerons trois : La chefferie de Bwisha (Sud de Rutshuru), la chefferie de l’Enclave de Gishari ( Masisi) et la chefferie Hunde de Bukumu ( au Nord de Goma).

a) La chefferie de Bwisha (Sud-Rutshuru) : Cette chefferie a été la fusion des quatre anciennes entités locales : Jomba, Busanza, Gisigari et Rugari ; Ceci est même attesté par un auteur rwandophone : Mgr P. Kanyamachumbi, 1993, pp 37 et 117). Cet auteur reconnait également que « Avant et après le roi Kigeri IV Rwabugiri, les autres rois du Rwanda n’ont jamais administré cette terre et leur autorité ne s’y est jamais exercée». Le chef rwandophone est nommé, en 1922, par le Colonisateur après la relégation du chef hunde Bikamiro,

b) La chefferie de « l’Enclave de Gishari » au Masisi. Ces terres de 34.910 ha (350 Km2) ont été achetées de force aux chefs Bahunde par le Pouvoir colonial en 1939, pour y installer des immigrants rwandais fuyant la famine au Rwanda. Trois chefs se succéderont à la tête de cette entité. En aucun cas, il ne s’agira de chefs traditionnels : M. Leenaerts (1938), administrateur belge muté du Rwanda et arrivé dans cette entité en 1938 pour continuer à s’occuper des immigrés qu’il maîtrisait déjà depuis le Rwanda. En 1940, M. Leenaerts est remplacé par le Chef Bideri, venu du Rwanda, et Bideri sera lui-même remplacé, en 1941, par un autre chef rwandais, Buchanayandi. Cependant, en 1957, les Hunde récupèrent leur entité de Gishari et obtiennent sa réintégration dans la chefferie hunde de Kishali. Le « Gishari » entité créée par le Colonisateur belge n’aura donc duré que 17 ans.

c) la chefferie hunde de Bukumu, au-dessus de Goma. Il s’agit d’une chefferie typiquement hunde, mais à population très mélangée. Un chef traditionnel hunde voit la population de son entité devenir fortement mélangée avec une majorité de rwandophones ;


Le plan d’occupation et d’annexion du Kivu par le Rwanda

De part ces faits historiques, on constate que les populations rwandophones qui se trouvent au Kivu proviennent soit de la transplantation coloniale, soit de l’immigration causées par les multiples guerres et famines du Rwanda.

On constate que ces peuples ont été intégrés et acceptés, au départ par la force, mais par la suite les populations locales les ont tolérés dans un élan de solidarité africaine. Ils ont pu être hissés, par le colonisateur, à la tête de chefferies, comme indiqué plus haut. Les Tutsi, c’est vrai, ont eu moins de chance avec la chefferie de « Gishari », à la tête de laquelle ils n’avaient pas fait long feu.

Toutefois, progressivement ils ont accédés, au même titre que les congolais à divers autres postes de responsabilité s tels que juges de paix, directeurs d’entreprises, fonctionnaires publics, etc.

Ces mouvements des populations rwandophones vers le Kivu n’avaient jamais posé de problème de cohabitation avec les autres populations du Kivu, jusqu’ en 1959, avec l’arrivée massive des Réfugiés Tutsi, à la suite de la victoire des Hutu aux élections du Rwanda.

Installés, avec l’aide de l’ONU, dans cinq Camps de réfugiés (Bibwe et Ihula au Nord-Kivu, Katobo, Lemera et Mulenge au Sud-Kivu), ils vont immédiatement se livrer à des intrigues et se mêler de la politique du pays d’accueil. D’ailleurs, Les responsables du HCR, Croix Rouge et ONUC (Mission de l’Onu au Congo), en 1961, désapprouvent cette attitude des réfugiés tutsi. Leur document en annexe « AVIS AUX REFUGIES RWANDAIS » est sans équivoque là-dessus (x)

Ensuite, progressivement, la plupart de ces réfugiés tutsi quitteront clandestinement les camps et s’installeront dans les villages et villes du Kivu.

En 1964 les Tutsis procèdent à la revendication d’un « octroi automatique » de la nationalité congolaise ; ce qui engendrera un conflit sanglant, appelé Kanyarwanda, c'est-à-dire, l’émancipation par les armes des originaires du Rwanda, Tutsis et Hutus. Ce conflit prendra fin en 1965.

Les années de calme se succèderont. En 1976, les réfugiés tutsi se fabriquent l’ethnie des Banyamulenge, Mulenge étant un des territoires des Bafulero ayant accueilli des réfugiés tutsi fuyant le Rwanda, en 1964.

Le 20 juin 1981, d’autres rwandophones du Congo rédigent une pétition dénommée « Populations originaires du Rwanda au Zaïre » réclamant l’autodétermination du Kivu, adressée au Secrétaire général de l’ONU. C’est-à-dire sa sécession et son détachement de l’ensemble du Congo. Attitude qui n’aboutira pas, et qui sera très mal perçue par les congolais et la Communauté Internationale.

Entre 1990 et 1994, une grande partie de jeunes tutsis établis au Congo retournent au Rwanda rejoindre la rébellion de Kagame, composés d’autres tutsis réfugiés en Ouganda et dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est.

Ils renverseront le régime hutu au Rwanda. Après cette victoire, la nouvelle armée rwandaise, majoritairement tutsi envahit le Kivu, prétextant être à la poursuite des hutus responsables du génocide rwandais, en fuite massivement au Kivu, et installés dans des camps de réfugiés le long des frontières avec le Rwanda.

Il s’en suivra les massacres des hutus dans les camps des réfugiés au Congo. Une fois les réfugiés hutu contrôlés, l’armée rwandaise reste au Kivu et procède par la suite à des massacres des peuples du Kivu farouchement opposés à l’occupation rwandaise. Le bilan est connu plus de 1.800.000 déplacés dans le Congo et de réfugiés congolais dans les pays voisins comme le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et l’Ouganda. Le nombre de victimes quand à lui s’élève à plus de 5.000.000 de morts. Pour nous, il s’agit d’un génocide perpétré au Congo et qui doit être reconnu au niveau international.

Les populations du Kivu continuent à dénoncer ce plan dont la mise en place a commencé depuis des décennies, et Laurent Nkundabatware et ses milices sont aujourd’hui les acteurs rwandais chargés de réaliser cette œuvre macabre.

lundi 1 décembre 2008

Lettre ouverte à Joseph Kabila Kabange

Mr le president,


J'ai appris avec stupéfaction la précipitation avec laquelle la chambre basse du parlement congolais,votre caisse de resonnance,que vous dirigez par le biais de votre homme à tout faire Vital Kamerhe vient de donner un cheque en blanc au Gouvernement de Mr Adolphe Muzito pour sceller la capitulation d'une part de notre Armée nationale que vous désorganisez personnellement à souhait.Laquelle armée sous vos ordres n'a jamais remporté aucune bataille,ramené aucune victoire aux différents fronts,que vous avez laissée officiellement infiltrer par le canal d'une des inventions ingénieuses du 21ème siècle dans le domaine militaire appelée BRASSAGE.


Mr le president,


Nul besoin de vous rappeller que l'integrité de notre territoire,l'intangibilité de nos frontières et la souverainneté internationale de notre pays ne peuvent faire en aucun cas débat et sous aucune forme etre sujet à discussion.

Notre pays navigue à vue depuis l'arrivée de votre congglomérat d'aventuriers au pouvoir en mai 1997.

Ce mouvement qualifié abusivement d'AFDL ( Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération) s'avère etre par la suite un veritable cheval de troie pour nos voisins de l'Est.

Les intérets du peuple congolais n'ont non seulement jamais été protegés par vous à défaut d'etre garantis par votre mouvement mais ne se sont tout simplement jamais retrouvés au centre si pas dans aucune de vos innombrables manoeuvres politiques ni dans vos différents projets.


Mr le president,


La crise qui mena votre mouvement AFDL au pouvoir était officiellement identitaire.

Je voudrai par cette lettre ouverte vous poser cette question puis que vous présidez depuis janvier 2001 à la destinée de notre nation et qu'aujourd'hui après la mascarade électorale de 2006 votre coalition est largement majoritaire au Parlement ainsi bien à l'Assemblée nationale qu'au sénat.

Quelle est votre réponse officielle à la crise identitaire qui depuis élit domicile à l'Est de la Rdc ?


Mr le president,


Les crimes odieux ont été commis pendant l'entrée de votre mouvement AFDL sur notre sol avec vos alliés rwando-ougando-burundais et se commettent encore chaque jour qui passe sur notre territoire par les rébellions successives qui emboitent le pas à votre vision de la prise du pouvoir,de l'ascension politique ou du partage de celui-ci et qui béneficieront sans nul doute de l'impunité la plus totale qui puisse exister sur terre pour leurs auteurs et pour lesquels les victimes ne trouveront jamais réparation.


J'ai toujours été surpris de voir tous ceux qui sont sensés défendre mon pays la Rdc,vous personnellement à l'occurence, étaler à chaque fois que l'occassion vous a été donnée sur la place publique les incapacités,les insuffisances si pas les secrets d'Etat pour l'affaiblir davantage.

Au lieu de protéger notre pays et nos intérets,votre gouvernement et vous,vous illustrez toujours par les incohérences graves jusqu'à donner pretexte aux assassins de notre peuple.


Mr le president,


Actuellement le monde entier secoué par la crise financière et économique internationale ne sait plus prendre partie dans la crise qui a trouvé domicile sur notre sol pour arreter le genocide qui se perpétue en silence à l'Est de notre pays.

Jamais la Rdc n'a obtenu gain de cause sous votre présidence car toutes les pertes ont toujours été congolaises.Que ça soit les destructions méchantes,les dégats matériels,les pertes en vie humaine et la guerre elle-meme qui tous ont pour origine votre mouvement l'AFDL et dont l'une des raisons si pas la principale est totalement étrangère à notre culture et à notre pays.

Pourquoi les congolais doivent-ils payer un si lourd tribut pour un conflit d'origine rwando-rwandaise ? Six millions de morts de vos compatriotes ne semblent meme pas vous émouvoir,vous révolter.
Savez-vous au moins combien de morts le genocide rwandais a fait en 1994 ?

Je vais vous le dire, sachez Mr le president pour huit cents mille morts que je condamne avec la dernière énergie,Paul Kagame a sensibilisé l'univers tout entier,obtenu meme le laxisme de la communauté internationale et un cheque en blanc pour tuer tous ceux qui à ses yeux ont une proximité avec ces massacres qui à transporter ses assassinats sur notre sol et à l'intérieur de nos frontières.

Mr le president,

Il y a un danger imminent de la balkanisation qui guette notre pays depuis l'arrivée de votre mouvement au pouvoir en 1997.
L'occupation successive d'une partie déterminée de notre pays par des mouvements appuyés par nos voisins connus le Rwanda et l'Ouganda n'est plus à démontrer.
Le pillage de toutes nos réssources et l'extermination de nos populations qui sont remplacées par des congolais d'une saison à la loyauté douteuse envers la nation inquiète plus d'un.

Comment onze ans après l'arrivée de votre mouvement au pouvoir et sept ans de votre propre exercice de celui-ci, aucun recensement n'a jamais été effectué et aucune carte nationale d'identité établie.

Non seulement c'est suspect et j'ai le droit de le dénoncer mais il ne semble meme pas vous émouvoir ni vous préoccuper que d'une crise identitaire fallacieuse qui porta votre mouvement au pouvoir en mai 1997,le pays tout entier tombe aussi dans l'inconnu,dans l'anonymat.



Aujourd'hui en Rdc nul ne sait dire qui est congolais et qui ne l'est pas.Raison pour laquelle vous confondez expressément congolais et étrangers.

Vous trouvez normal que tout en étant president de la Rdc de protéger les FDLR et exposez en meme temps vos propres compatriotes à une mort certaine car selon Paul Kagame,tous ceux qui ne fut-ce que dit bonjour aux FDLR méritent la mort.



Mr le president,



Sans toutefois tomber dans l'euphorie qui vous anime à chaque trouvaille politique Sun city,Nairobi 1 et 2,Amani etc ni dans l'optimisme dont vous faites montre dans un processus de pacification mal défini et qui a montré ses limites, je voulais vous rappeller encore votre position de ne pas négocier avec un géneral déchu de l'armée nationale,rénegat de justice,qui par ses insubordinations chroniques a monté une milice mais payée par les contribuables congolais puisqu'ils reçoivent encore leurs soldes jusqu'à ce jour pour affronter sa propre hiérarchie et imposé à la nation toute entière ses propres lois,ses propres désirs.



Pendant que tout le monde voulait négocier la paix avec les véritables commanditaires de ces exactions que sont le Rwanda et l'Ouganda.Vous vous etes illustré par un choix belliqueux avec une arrogance méprisante sans s'assurer une quelconque victoire ni une issue honorable.



Aujourd'hui vous recommencez avec le meme flou artistique qui a toujours entouré ce dossier.

Vous avez privatisé la guerre à l'Est de la Rdc,vous en faites votre bien personnel ainsi que de votre clan et oubliez de nous dire officiellement que vous avez déjà eu à négocier avec sa majesté le roi du Kivu Laurent Nkundabatware Mihigo par le biais du general John Numbi sous les auspices de Paul Kagame.

Non seulement rien n'a été publié officiellement sur ces rencontres suspectes mais aujourd'hui encore vous voulez reéditer le meme exploit.

Mr le president,

Pourquoi vous n'exigez pas à l'ONU la délocalisation des FDLR, des Interamwe,des LRA et autres refugiés de la frontière avec le Rwanda,l'Ouganda et le Burundi ?

Pourquoi ne pas fermer tout simplement d'une manière officielle pendant un moment nos postes frontaliers avec ces pays ci-haut cités ? ou demander à la MONUC de s'interposer à la frontière entre notre pays et ces voisins problématiques.

Pourquoi prendre des mesurettes alors que la paix et la sécurité restent la préoccupation majeure de ceux qui,selon vous bien sur,vous ont voté massivement à la dernière mascarade électorale de 2006.

Les vies congolaises doivent etre protegées,la transparence doit etre de mise dans la gestion de la chose publique,l'impunité bannie et vous devez assumer toutes vos responsabilités,c'est pour ça que vous etes president de la republique.
La justice est un bien très fragile mais précieux car toute traversée du désert peut se révéler extrêmement féconde pour ceux qui savent lire entre les lignes et tirer toutes les conséquences sur les évenements.


Mr le president,

De vos incapacités intellectuelles et incompétences notoires qui aboutissent finalement à la médiocrité de votre action politique,de l'intolérance et arrestations arbitraires s'ajoutent les incantations connues sous le fameux nom des 5 chantiers que vous présentez comme un programme politique.Un programme s'il en est un qui est non seulement non chiffré mais aussi pour lequel le timing d'éxécution reste un secret d'Etat le mieux gardé.

Le peuple congolais est fatigué des promesses non tenues,des déclarations de bonnes intentions,le pays n'a jamais été aussi mal,au bord du gouffre.Il n'aspire qu'à mettre fin lui-meme à cette cacophonie,à cette injustice,à cette impunité que vous incarnez.

Je vous prie d'agréer Mr le president l'expression de mes sentiments distingués.

Vivre ou mourir pour la patrie nous vaincrons

Patriotiquement votre

Teddy Mfitu