jeudi 28 novembre 2013

Trop c'est trop !

D'habitude je n'accorde que très peu d'attention aux élucubrations de certains laudateurs zélés du pouvoir mortifère de Joseph Kabila. C'est connu de tous que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Et Monsieur Papy Tamba ne semble pas déroger à la règle imposée mais non écrite de la mangeoire nationale qui veut qu'à chaque FAIT divers survenu en occident, le nom du président national de l'APARECO y soit associé.

En tant que patriote, je me permets cette fois-ci de répondre aux extravagances de ce porteur d'eau. Je suis congolais de père, de mère et de TERRE c'est à dire que je n'ai d'autre patrie que la RDC. Cela ne me donne pas moins des droits que les autres congolais bien au contraire, une plus haute exigence et une obligation particulière à défendre les intérêts de mes compatriotes.

J'aurai pu comme par le passé, répondre aux divagations de Monsieur Papy Tamba par un silence abasourdissant. Mais là, je n'en peux plus puis qu'il ne semble même pas comprendre que ses sorties absurdes suscitent tant de mépris au plus profond de beaucoup de congolais. Le comble, malgré son français châtié, Monsieur Papy Tamba se permet de se transformer en donneur des leçons.

Voilà qu'il se met sur les pas de Dominique Sakombi qui a fait du Maréchal Mobutu un libérateur pour le plagier c'est à dire qu'il donne pour sien ce qu'il a pris à l'oeuvre d'un autre. Non, Monsieur Papy Tamba, Joseph Kabila n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais le libérateur du peuple congolais ou de la partie Est de notre pays.

Comme toi, je déplore la mort de cet ivoirien qui pouvait largement être évitée car contrairement à toi, je n'ai pas l'indignation sélective qui consiste à trouver GRAVE tout acte posé contre les caciques du régime Kabiliste que tu défends becs et ongles ou leurs affidés et NORMAL tout ce qui touche à ceux qui s'y oppose. C'est toi qui as TOUT FAUX pour croire que la CIA ou la DST sont là pour travailler au bien-être des congolais. 

C'est à nous congolais de dire haut et fort à TOUT LE MONDE ce que nous voulons pour notre pays et cela, indépendamment du complexe d'infériorité que toi Monsieur Papy Tamba et ton chef Joseph Kabila peuvent nourrir devant certaines autorités étrangères. Lorsqu'on parle de la RDC, c'est au congolais qu'on doit s'adresser et non à tous les services et organismes internationaux. 

Et comme le ridicule ne tue pas, tu témoignes publiquement de ta confiance en la justice française concernant l'issue des enquêtes concernant les responsabilités à établir sur le meurtre de cet ivoirien que je déplore également. Quid de la justice congolaise concernant les assassinats de LD Kabila, d'Armand Tungulu, de Floribert Chebeya, de Fidèle Bazana, d'Alain Moloto et tant d'autres anonymes ?

C'est ton chef Joseph Kabila qui avec son oncle maternel James Kabarebe et tant d'autres criminels de guerre rwandais dont Azarias Ruberwa, Laurent Nkundabatware Mihigo, Bosco Ntaganda etc. ont apporté la mort et la désolation dans notre pays. Tous ces criminels cités ci-haut ont réussi l'exploit de faire de notre mère patrie la capitale mondiale du viol. Et toi, tu veux nous vendre Joseph Kabila en libérateur ? 

Etre conseiller informatique ou du web de Joseph Kabila ne te donne pas le droit d'insulter l'intelligence collective de tes compatriotes Monsieur Papy Tamba. La violence n'engendre que la violence. Si plus de 6 millions de morts ne te disent rien, sachez que nous, ils nous disent quelque chose. Et comme l'a dit un jour Jean-Pierre Raffarin: " Pour que la violence soit apaisée, il faut que la politique soit épanouie, que la démocratie soit crédible. Quand la politique est faible, la violence est forte."

Enfin, Monsieur Papy Tamba, sachez que n'est pas Emile Zola qui veut. As-tu seulement suivi les soubresauts de l'affaire Dreyfus ? As-tu seulement lu le plaidoyer dreyfusard J'accuse d'Emile Zola ?  Si tu l'avais lu, tu aurais su que cette affaire caractérise le symbole moderne et universel de l'iniquité au nom de la raison d'Etat. En un mot, c'est diamétralement opposé à ce que tu as voulu démontrer. 

Tu as peut-être voulu impressionner ton INCULTE de chef en citant Zola. A l'avenir, cherchez des démonstrations qui ne le plongeront pas d’avantage. Par ce qu'à partir du moment où votre vie est publique, les chocs sont personnels et votre expression est exposée. Les approximations n'ont pas lieu d’être car les cicatrices ne sont pas toujours superficielles. 

Je termine cette réponse par vous donner un conseil Monsieur Papy Tamba. Du matin au soir, il vous faut lutter contre l'orgueil, souvent source de violence. L'orgueil est d'une manière générale ce qui empêche l'accès à la sagesse et à la sérénité. Politiquement tu n'as encore rien fait, tu n'es rien pour le moment si ce n'est un porteur d'eau alors évitez de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas.

Tu n'as aucune érudition reconnue dans aucun domaine pour prétendre affronter Monsieur Honoré Ngbanda qui a eu à gérer une des lourdes administrations de l'Etat zaïrois de l'époque en pleine guerre froide. Et tu ne détiens même pas le monopole de la magie du verbe puis que tu parles un français châtié et tes postings n'en sont que la démonstration la plus éloquente par le vide sidéral du fond de tes pensées.

Tu es un homme politique et c'est à ce titre-là que je te réponds. Concernant la mort de cet ivoirien, mort que je déplore puis qu'elle pouvait être évitée, quelle est ton analyse des événements et quelles ont été tes propositions émises pour répondre à ce malaise d'une partie de la population congolaise que tu prétends gouverner? AUCUNE proposition, RIEN, NADA. Et sans vergogne, tu voudrais te muer en donneur des leçons ?

Les combattants ne sont-ils pas eux aussi congolais donc le peuple ? Ou tu voudrais bien qu'on supprime cette partie-là du peuple congolais pour ne te laisser que les griots qui chantent à la gloire de ton maître ? La politique est un art difficile qui exige de nous beaucoup plus de modestie, d'humilité et de clairvoyance. Et il n'est pas donné à tout le monde de se hisser au bon niveau sans une préparation adéquate au préalable.