lundi 1 décembre 2008

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Mr le president,

Je viens par le présent courriel vous faire part de mon admiration pour le pragmatisme dont vous faites preuve sur les grands dossiers internationaux et de mon inquiétude sur le silence abassourdissant de la France sur les Seigneurs de guerre qui sement la mort et la désolation à l'Est de la Rdc depuis plus d'une décennie.

En effet,nul n'ignore les difficultés de la crise économique mondiale actuelle,les pressions historiques du monde occidental dans son ensemble à garder intacts leurs intérets économiques et leurs zones d'influence par le biais des multinationales sans aucune autre considération sur les populations autochtones dont vous devez affronter pour faire évoluer la cause des sans voix et de droits humains sur les zones à conflit.

Mr le president,

Je voulais vous signaler que je suis congolais de la Rdc et que malgré tout ce qui se passe dans mon pays, je vous trouve courageux et honnete sur certains points cruciaux qui dictent vos actions sur le plan international.

La crise multiforme et humanitaire que vit mon pays de manière continue depuis 1996 est non seulement d'une extreme gravité mais aussi d'une cruauté inadmissible,d'une sauvagerie incompréhensible et d'une atrocité inimaginable de la part de ceux qui malheureusement se présentent comme étant défenseur de la cause d'une certaine minorité ethnique qui serait soi-disant menacée.

Mr le president,

Pour une fois les raisons fallacieuses avancées alors par les prétendus libérateurs et seigneurs de guerre en Rdc ne tiennent plus la route par l'immensité et la nature des crimes perpetrés sur notre sol.

En 11 ans d'insurrections meurtrières respectives pilotées à partir de Kigali et Kampala par vos homologues rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Kaguta Museveni,la Rdc a perdu plus de six millions de ses fils.

Des millions de congolaises de tout age sont devenues de véritables esclaves sexuelles car le viol est devenu une arme de guerre en république démocratique du congo et dont le seul peché s'avère etre d'avoir accepté un jour sous la pression de la communauté internationale d'acceuillir d'une manière hospitalière les refugiés rwandais qui fuyaient le genocide de 1994.

Mr le president,

La France certes n'est pas responsable de nos malheurs encore moins des fautes graves que nos dirigeants ont pu commettre ou commettent encore sans doute actuellement.Elle a néammoins l'obligation historique en tant qu'une des puissances mondiales,berceau de la déclaration universelle de droits de l'homme de ne surtout pas laisser IMPUNIS tous ceux qui ont tué de milions d'innocents,massacrés de populations entières,mutilés des femmes et rendus esclaves sexuelles des fillettes de moins de 10 ans.

Mr le president,

S'il y a une chose que j'ai apprise de vous pendant la crise géorgienne et pour laquelle je garde espoir.Ce que vous n'etes pas du genre à cautionner l'injustice ou à baisser les bras dans la tourmente,dans la difficulté.

J'ose croire enfin avec la meme détermination dont vous avez fait preuve à Abkhazie et à l'Ossétie du Sud que les crimes odieux commis sur notre pays la Rdc par tous les seigneurs de guerre sans exception aucune depuis 1996 jusqu'à ce jour ne resteront pas impunis et que la France pourra nous aider à traduire devant les juridictions compétentes tous les différents auteurs pour qu'ils repondent un jour de leurs actes et que les victimes trouvent réparation.

Espérant recevoir une suite favorable à mon courriel,Mr le président, je vous prie d'agréer mes salutations distinguées.

Teddy Mfitu

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