Le Premier ministre Adolphe Muzito totalisera un an à la Primature le mardi 03 novembre.Ce qui parait largement suffisant pour apprécier le parcours accompli et faire un état des lieux des missions qui ont été confiées au Premier ministre par ce que tous les observateurs de la vie politique congolaise se souviendra que dans son discours, le président de la République avait clairement défini que le gouvernement Muzito était bel et bien un « gouvernement de mission ».
C’est dire qu’en d’autres termes, toute l’action du Premier ministre ne peut être jugée qu’à travers les missions qui lui ont été confiées par le chef de l’Etat.Déjà l’entourage du premier ministre souligne qu’il faut circonscrire le problème dans ce contexte.
Quelles ont été les missions confiées à Adolphe Muzito et quel est le bilan établi après une année à la primature? La prémière sans doute est la restauration de la paix particulièrement dans la province du Nord-Kivu pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’étendue du pays.
La deuxième mission consistait à accélérer des échanges commerciaux par le rétablissement des équilibres macro-économiques et la troisième mission visait d’améliorer les conditions sociales des populations.
Un échec sur toute la ligne.Au lieu de ramener la paix comme il en avait obtenu mission auprès de Joseph Kabila en tant que Premier ministre, Adolphe Muzito n'a meme pas été informé de l'entrée massive des RDF sur notre territoire national.Cette situation qui étonné plus d'un.
Militairement faible, la Rdc de Joseph Kabila est incapable d’assurer la défense de ses frontières. Il est également incapable d’assurer à sa population des conditions minimales de sécurité en dépit des promesses faites par le "raïs" Joseph Kabila de doter le pays d’une armée forte et d’une police moderne. Il déclarait le 26 janvier 2001:"Je prends l’engagement que le gouvernement garantira, plus que jamais, la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire congolais".
Depuis plus d’une décennie, les Congolais vivant dans les provinces du Kivu et dans la Province orientale sont quotidiennement terrorisés par des groupes armés manipulés tant par des pays voisins que par Joseph Kabila lui-meme.Ces compatriotes attendent en vain le secours des pouvoirs publics.
Et pourtant c'est son gouvernement qui officialisera la transmutation du CNDP en parti politique avec comme prime promotion pour ses cadres et impunité totale pour tous les crimes qu'il a commis.Et cerise sur le gateau,le CNDP garde les territoires qu'il a conquis pour l'administrer.
La situation de l'Est de la Rdc commence fort à ressembler au bourbier Afgan. La traque des FDLR et LRA se poursuit sans aucune protection pour les populations civiles autochtones.C'est dans ce contexte que les allaiances se font et se défont sans qu'on sache qui est qui, qui combat qui et surtout pourquoi.
Sur le plan économique n'en parlons meme pas.Il n'y a qu'à voir le budget 2010 voté au cours de cette session budgétaire par le parlement AFDL-PPRD-AMP pour se rendre compte.Un budget toujours financé par les parténaires extérieurs et qui n'a de réel que le nom qu'il porte car la réalité de son élaboration diffère de celle de son éxécution.
Parlant de l'amélioration des conditions sociales de la population, je ne sais pas que peut-etre la réponse de Joseph Kabila et de son Premier ministre qu'il maintient toujours jusqu'à preuve du contraire.Des grèves se suivent et se ressemblent sans que le gouvernement n'apporte meme un début de solution.
Le débat démocratique déjà inexistant est en train d’être enterré. La Rdc court en ces instants précis un grand danger. Car si l’intolérance a atteint des proportions inquiétantes, porter atteinte à l’intégrité physique des personnes surtout des personnalités politiques pour leurs opinions est devenu un fait quotidien.
La menace de mort dont est l’objet le député national, François Muamba Tshishimbi, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo en est une preuve parmi tant d’autres passées sous silence.Ce qui n’était qu'une rumeur est aujourd’hui devenue réalité.
Si des personnalités politiques sont de plus en plus menacées, imaginez le eptit peuple dans quel état il vit. Hier, c’était le député Clément Kanku, auteur de la motion de méfiance contre le Premier ministre qui se déclarait être l’objet de menaces de tout genre.
Aujourd’hui, c’est le député François Muamba, secrétaire général du MLC qui craint pour sa vie. Des menaces de mort lui sont proférées. Une situation qui a obligé les députés nationaux du Kasaï Occidental et Oriental de hausser le ton dans une déclaration rendue publique depuis le 31 octobre.
Le danger dans cette situation c’est qu’elle a tendance a réveillé les vieux démons et ténors du régionalisme et du tribalisme, ce qui serait un recul suicidaire de plus de cinq décennies.J'ai écrit un posting ici sur ce blog où je dénonçais déjà le fait que Joseph Kabila a réussi à fragiliser la cohésion nationale.
Haut cadre du MLC, bras droit du président national de ce parti, Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui incarcéré à la Cour pénale internationale, le député François Muamba conduit de main de maître cette grande formation politique nationale, en l’absence de son leader charismatique. Serait-ce justement à cause de ses compétences politiques au sein de son parti qu’on tient à l’éliminer ?
Sachant qu'il lui sera impossible de réussir un autre hold-up électoral devant la détermination des patriotes résistants car aucune réalisation n'est à son actif, Joseph Kabila joue avec le feu en instaurant un climat de peur, de panique, de psychose géneralisée et ainsi obtenir par la force ce qu'il ne réussira pas par les urnes.
Encore une année de gachis,une année de souffrance et je pense particulière à tous ces congolais qui sont nés et sont aujourd'hui décedés sans voir se matérialiser le reve des pères fondateurs de notre nation.A ceux-là particulièrement, je dis nous vaincrons pour honorer votre mémoire.
dimanche 1 novembre 2009
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