vendredi 31 juillet 2009

Avec Joseph Kabila la Rdc en mode censure !

Il n'y a plus que le pouvoir monoéthno-tribalo-clanique de l'Armée Patriotique Rwandaise dirigé par Paul Kagame, la junte militaire birmane, le pouvoir nord-coréen de Kim Jong et la république théocratique des mollahs iraniens pour rivaliser avec la Rdc sur les censures, le respect des droits de l'homme, de l'opposition, la notion des libertés publiques et le droit à la contradiction.

Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias, a tenu mardi dernier au Grand Hôtel Kinshasa, une conférence de presse qui s’est articulée autour du rejet des rapports de trois ONG internationales sur les violations des droits de l’homme, les exactions des soldats congolais sur les civils, le pillage des ressources minières par les éléments de l’armée régulière, l’impunité des militaires et officiers auteurs des viols des femmes et filles à l’Est du pays, la présumée vente de l’uranium congolais aux pays qualifié par " l’axe du mal " par l'administration Bush.

Il s’est expliqué aussi sur la décision des autorités congolaises de couper le signal de RFI, coupable à leurs yeux de la désinformation du public congolais. Selon Joseph Kabila et son gouvernement, nous sommes tous enfants en Rdc et incapables de savoir par nous-memes ce qui est bien pour nous de ce qui ne l'est pas. Aux ONG comme à cette radio, le pouvoir de Kinshasa reproche l’intention non avouée de détourner les investisseurs du chantier de la reconstruction de la RDC.

Comme la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme), qui a publié un rapport intitulé " République Démocratique du Congo. La dérive autoritaire ", tout le monde épris de paix et qui se bat pour la démocratie en Rdc réagit de manière négative à la conférence de presse du très zelé ministre Mende Omalanga, véritable spécialiste d'ambivalence politique et expert en langues de bois.

A travers la voix de Dismas Kitenge, son vice-président, cette ONG souligne que " le gouvernement congolais cache quelque chose à travers son agitation ". Il persiste et signe que les violations des droits de l’homme dénoncées dans son rapport sont fondées. " Lorsque le gouvernement s’agite, ça tend à conforter ce que nous disons : il y a réellement une dérive autoritaire du régime", dit-il.

La coupure du signal de RFI était aussi une manœuvre de cachotterie, un refus de la contradiction. Comme Joseph Kabila n'arrive pas à museler cette presse internationale alors il copie la Parti Communiste Chinois. Cette manière de procéder est une contradiction entre les lois internes et les traités internationaux ratifiés par la RDC.

Citons seulement le cas de l’arrestation du président de l’Asadho/Katanga comme une preuve supplémentaire de la " dérive autoritaire", car cet activiste des droits de l’homme n’est pas coupable d’une atteinte à la sécurité de l’Etat, car le communiqué de son organisation demande simplement au gouvernement la transparence dans un investissement étranger de nature à hypothéquer les intérêts des autochtones congolais.

" Les faits sont clairs pour dire qu’il n’y a pas volonté politique de faire émerger la démocratie ", d'ailleurs aucune fois depuis son ascension miraculeuse et énigmatique à la tete de nos institutions, Joseph Kabila a su convaincre par les arguments. Ses allérgies chroniques face à toute forme de contradiction, de débat et d'opposition en sont des preuves manifestement averées. Vivre ou mourir pour la patrie, nous vaincrons.

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