Encore et toujours sans que personne s'en émeut la soldatesque de Joseph Kabila a massacré au moins une cinquante de réfugiés présentés comme rwandais en marge d'opérations appuyées par les casques bleus de l'Onu contre des rebelles implantés dans l'est de la Rdc, selon le rapport diffusé jeudi par Philip Alston l'enquêteur des Nations unies, rapporteur spécial de l'ONU sur les éxécutions extrajudiciaires.
Ce nième massacre s'est produit le 27 avril 2009 près de Shalio, un village de la province du Sud-Kivu. Des soldats, pour la plupart d'anciens rébelles tutsis du CNDP de sa majesté le roi du Kivu Laurent Nkundabatware Mihigo intégrés dans les forces armées de la RDC par Joseph Kabila, sont entrés dans un camp qui était largement occupé par des femmes, des enfants et des vieillards et ont mené une tentative délibérée d'en éliminer tous les occupants.
Profitant de la largesse de leur protecteur Mr Joseph Kabila et payés par le contribuable congolais, équipés des tenues officielles congolaises et des matériels militaires mis à leur disposition, ces violeurs en série ont continué leur sale besogne mais cette fois-ci du moins officiellement c'est à dire au vu et au su de tout le monde.
Ce carnage s'est produit en marge de l'offensive lancée en janvier 2009 contre les rébelles rwandais établis dans l'est de l'ex-Zaïre. Cinquante personnes au moins ont été tuées. Une quarantaine de femmes ont été enlevées et violées. Certaines d'entre elles ne sont pas réapparues depuis, ajoute le rapport Alston.
Le rapport devrait intensifier la pression sur la Mission d'observation des Nations unies au Congo (Monuc), déjà sur la sellette pour avoir soutenu les opérations de l'armée congolaise dans l'est du pays en dépit des accusations d'abus et du nombre élevé de civils pris dans ces violences.
Le massacre de Shalio a provoqué un raid de représailles des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) contre le village voisin de Busurungi, où 96 civils au moins ont été tués le 10 mai 2009.
Le ministre congolais de l'Information, le zélateur officiel de Mr Kabila, Lambert Mende Omalanga, a déclaré que les autorités gouvernementales étaient au courant de ce massacre mais qu'elles avaient redouté que l'arrestation du responsable présumé de l'attaque, un ancien commandant rébelle tutsi connu sous le nom de colonel Zimulinda, ne provoque de graves violences.
L'arrestation de Zimulinda aurait eu des conséquences pires que les crimes dont il est accusé, a-t-il dit en évoquant une possible fragilisation de l'intégration de plusieurs dizaines d'anciens groupes ou milices rébelles dans les rangs de l'armée congolaise.
Comprenez-vous quelque chose ? Moi non. Je ne peux comprendre cette déclaration inadmissible et irresponsable de la part du porte-parole du gouvernement de la Rdc par ce que je ne vois pas ce qui est pire que le massacre des civiles innocentes couronné d'une promotion et d'une impunité totale.
Depuis le déclenchement de l'offensive, approuvée par le Conseil de sécurité de l'Onu comme un moyen d'en finir avec les causes profondes de l'instabilité dans l'Est, on estime que plus de 1.000 civils ont été tués et que plus de 7.000 femmes et enfants ont été violés. Les violences ont également déplacé 900.000 habitants de la région.
Toute cette situation a un cheval de troie, la personne physique de Joseph Kabila. Toute cette ignomnie était connue d'avance et j'ai eu à le dénoncer ici sur ce blog. Tous les observateurs avertis ont émis des doutes sur le mixage pendant que le brassage,lui, était désavoué par Joseph Kabila et ses plus fidèles faucons Diemu Chikez, Denis Kalume Numbi, John Numbi, Raus Chalwe etc.
Au final, que récoltons-nous aujourd'hui ? Déshonneur comme fruit du mixage militaire. Il n'y a qu'en Rdc où des civils aux passés énigmatiques et à la loyauté douteuse se font récruter dans l'armée nationale tout en imposant leurs propres affectations de service et grades qu'ils doivent occuper. Comme si ce n'était déjà pas suffisant, ils deviennent de facto immunisés à vie, inarretables quels que les crimes qu'ils commettent.
Et c'est le porte-parole du gouvernement qui le dit officiellement. Or la constitution de la Rdc dit clairement que nul n'est au-dessus de la loi. Au nom de quoi le colonel Zimulinda béneficie t-il de l'impunité après avoir commis des crimes odieux sur des civiles innocentes ? Est-il à lui tout seul plus fort et plus important que toute la Rdc pour ne jamais etre arreté ?
C'est un tel gouvernement incapable de mettre aux arrets un colonel integré dans sa propre armée nationale qui lance ensuite la tolérance zéro. Comment s'attaquer aux nations étrangères, aux hommes d'affaires, aux puissantes organisations maffieuses, structurées, équipées et disciplinées si on est incapable d'arreter un simple colonel insignifiant disposant d'une centaine d'hommes sous ses ordres ? Pour ma part, je n'accorde aucun crédit à Mr Kabila.
jeudi 15 octobre 2009
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