mardi 13 janvier 2009

Joseph Kabila ouvre enfin la voie à la dernière phase de la balkanisation de l'Est de la Rdc

En autorisant l'armée ougandaise à venir pourchasser Joseph Kony et la LRA à l'intérieur de nos frontières nationales et en invitant l'armée rwandaise à revenir officiellement sur le sol congolais pour combattre les FDLR dans une partie du territoire national convoité par ces derniers et où la vision expansionniste de leur coalition ( rwando-burundo-ougandaise) n'est plus à démontrer, Joseph Kabila prend seul devant la nation congolaise et la communauté internationale la responsabilité de céder une portion de notre pays et met ainsi la république démocratique du Congo toute entière devant une évidence,un fait accompli,la balkanisation de la région du Kivu.

Jouant de ce fait la dernière partition d'un plan macchiavélique connu de tous et déjà dénoncé par plusieurs spécialistes de la région, Joseph Kabila attend régler une fois pour toute ce dossier en offrant à son mentor Paul Kagamé une autre opportunité de balkanisation avant la fin de sa mandature actuelle qui court jusqu'en 2011 en signant le 05 décembre 2008 à Kigali un plan militaire conjoint pour le désarmement des milices éthniques hutu des FDLR basées à l'Est de la Rdc dépuis le génocide rwandais de 1994.

Le Gouvernement congolais ne pouvait objectivement pas prendre ce risque de faire revenir des armées étrangères sur notre sol après tout ce que nous avons vécu avec leurs présences dans un passé récent. Surtout pas les armées des nations qui agressent encore notre pays en ce moment, qui pillent nos richesses et assujetissent nos populations autochtones innocentes.

Bien que la présence des FDLR dans l'Est de la Rdc notamment au Nord-Kivu a été l'un des gros points de discorde entre Kigali et Kinshasa, cela ne pouvait justifier cette décision irréflechie car les conséquences qui découleront d'une telle fourberie, d'une telle folie seront d'une extreme gravité pour nos populations civiles non protegées, de l'existence meme de notre pays en tant que nation souverainne.


Le Rwanda a toujours reproché à la Rdc de ménager les FDLR et de les utiliser comme supplétifs des FARDC. Sans doute, cette raison l'a toujours poussé à soutenir des rébellions montées de toute pièce avec comme unique et seule revendication principale la présence des Hutus près de la frontière rwandaise.

Par ailleurs, en dépit des critiques objectives et adaptées au contexte de mondialisation sur l’article 10 de la constitution, la nationalité congolaise est une et exclusive.
Cependant, des personnalités jouissant d’une ou de plus d’une nationalité concurremment avec la nationalité congolaise continuent à siéger au sein des institutions de la République et remplissent d’autres fonctions officielles.

Soulevée à l’Assemble Nationale, cette question reste pendante. Elle n’y a jamais été débattue et assortie des recommandations adéquates. Pourtant, la nationalité est le lien juridique déterminant l’appartenance d’un individu à un État.
Dans les États de droit, tous les habitants, nationaux ou étrangers, ont les mêmes droits fondamentaux (droits de l’homme), mais seuls les nationaux jouissent des droits politiques : droit de vote, droit d’être élu, droit d’exercice des fonctions officielles et de représentation du peuple.

Malheureusement, à travers ces personnalités à la nationalité plurielle, douteuse ou ambiguë, des intérêts de la République sont, à la lumière de règlement des successions, mis en jeu et menacés. Hélas ! Cette fraude est apparemment institutionnalisée. A l’instar de l’injustice, de l’impunité et de la fraude institutionnalisée, la corruption, le favoritisme, le clientélisme, le tribalisme, le gaspillage, la règle de moindre effort domine dangereusement les vertus républicaines au coeur du continent africain,particulièrement en Rdc.


Pendant que d'un coté les populations autochtones congolaises martyrisées depuis plus d'une décennie par cette meme armée rwandaise sous diverses couvertures RCD,CNDP etc n'ont jamais trouvé protection de l'Etat congolais et avant que ces derniers ne puissent réparer leurs crimes odieux commis et que la nation congolaise puisse tirer toutes les conséquences de la présence précédente et permanente depuis 1994 à l'Est de la Rdc,le gouvernement de la République démocratique du Congo que dirige l'imposteur Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila vient de décider unilatéralement sans aucune concertation avec les autres institutions de la république et ce, avec fracas et dédain d'autoriser la meme force du mal pour mettre fin à la présence, dans l'est du pays, des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda.


Une visite effectuée la semaine dernière à Kinshasa par le chef d'état-major de l'armée rwandaise, James Kabarebe qui à l'arrivée de l'AFDL était congolais et avait meme occupé la fonction de chef d'Etat-major général des Forces Armées Congolaises, s'inscrit dans la mise en application du plan militaire rwandais.

Selon Lambert Mende Omalanga qui mange à toutes les sauces politiques en Rdc, aujourd'hui porte-parole du gouvernement, également ministre de la Communication et des Médias, la situation sécuritaire du pays a fait l'objet d'un "riche débat" au cours du conseil des ministres de lundi sous la direction du président Joseph Kabila.
La réunion a notamment passé en revue "les causes profondes de la conflictualité récurrente qui étouffe le développement de la partie Est de la République", a-t-il dit.

Des officiers rwandais de renseignements seront "conviés" dans ce cadre pour une mission d'observation, avait souligné le porte-parole du gouvernement.
Mais que voyons-nous aujourd'hui ? Plus de 7 000 militaires rwandais sont déjà sur notre territoire et chose inouie le général Bosco Ntaganda, chef d'état-major de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avait affirmé le 8 janvier à la presse que son mouvement souhaitait participer aux côtés des armées congolaise et rwandaise à la traque des FDLR dans l'est de la RDC.

Les dirigeants du CNDP ont fait cette annonce à Goma, capitale de l'est de la RDC, en présence du ministre de l'Intérieur et du commandant des forces armées rwandaises. Et pourtant le Rwanda a toujours officiellement nié etre en relation avec la rébellion qu'on presentait comme étant congolaise.
"Nous, membres de l'état-major des forces du CNDP, au nom des officiers et des combattants, devant Dieu et le peuple congolais tout entier, l'Afrique et le monde, déclarons solennellement (...) à partir de ce jour, 16 janvier, 2009, à 15 heures, la cessation des hostilités entre le CNDP et les FARDC (Forces armées de RDC)", a dit le colonel Esaïe Munyakazi, porte-parole des rebelles.
Emmenés par le général Bosco Ntaganda, les membres de l'état-major du CNDP ont en outre indiqué que leurs hommes étaient à la disposition du haut commandement des forces gouvernementales "en vue de leur intégration dans l'armée nationale".
Ntaganda, chef militaire du mouvement, avait rompu auparavant avec son fondateur, le général Laurent Nkunda.


L'évolution de la rélation entre Joseph Kabila et Paul Kagame et le changement rapide,brusque et inopiné de rapport des forces sur le terrain militaire n'augure rien de bon pour nous peuple congolais.
Après des années de lutte acharnée mais sans succès véritable, ils ont décidé de se débarrasser de celui que la communauté internationale cherche à juger pour crimes contre l’humanité.
Kigali semble chercher à se dédouaner et Kinshasa dirigé à tous les niveaux par les ex-membres de l'APR ou des marrionnettes de FPR l'aide à suffisance.

Longtemps, la crise rwando-congolaise a permis à Paul Kagamé, le chef de l’Etat rwandais, de faire diversion. Exit donc les problèmes internes rwando-rwandais. Mais la Justice internationale harcèle constamment. On l’a vu récemment avec l’interpellation, par les magistrats français de Rose Kabuyé, chef du protocole d’État rwandais.

En outre, les victimes de l’accession au pouvoir du Président Kagamé, tiennent à prendre leur revanche sur ceux qu’ils accusent d’avoir assassiné les deux chefs d’État du Rwanda et du Burundi.

Un double drame à l’origine du génocide rwandais. Et si les génocidaires continuent d’être traqués, les tenants de l’ancien régime n’en démordent point : la Justice internationale doit demander des comptes au Président Kagamé. Celui-ci a des opposants dans les maquis congolais, mais aussi à travers le monde.

Ils demandent que lumière soit faite sur le dossier. D’autres également exigent plus de démocratie à l’interne. Par ailleurs, les données changent rapidement au plan international.
Les alliés aussi et à Washington, Barack Obama se présente en "Monsieur Propre", avide de plus de transparence, de démocratie, de progrès et de justice. Il joue la carte de l’apaisement.
Et pour beaucoup, il passe pour un messie venu sauver les pauvres, les opprimés et les désespérés. Les gouvernants lugubres, en particulier sur le continent, n’ont qu’à bien se tenir.

Des questions se posent également quant au sort qui attend les rebelles et les réfugiés rwandais qui n’ont rien à voir avec le génocide. Entre autres : quelle sécurité au retour ? Quelle réintégration éventuelle dans le paysage politique rwandais qui est loin d’être un exemple de démocratie ? Y aura-t-il un découpage territorial à leur profit à l’est de la RDC ?
Dans un tel scénario, quel financement pour quelles catégories de citoyens, les populations autochtones étant également dans le besoin ?


Que faire des démarches de la mission Obasandjo dépêchée par l’UA mais sévèrement critiquée de part et d’autre ? Qu’adviendra-t-il de Nkunda ? Kigali a-t-il décidé de le sacrifier pour sauver sa tête, ou cherche-t-il plutôt à le soustraire de toutes poursuites ? L’homme a-t-il vraiment été lâché par Kagamé ? Sera-t-il oublié après tous ces services rendus au grand frère rwandais ? Encombrant, il est aussi précieux entre les mains de Kagamé : complice d’hier, témoin d’aujourd’hui, il doit peser lourd dans les négociations en cours.

Le retournement de situation auquel l’on assiste le montre bien : l’imbroglio congolo-rwandais est loin d’avoir dit son dernier mot.
Malgré tout, le peuple congolais ne peut pas se permettre une fois de plus de subir l'histoire.

Aucun de tous les différents plans concoctés actuellement pour la sortie de la crise à l'Est de la Rdc n'est congolais. C'est à dire que nous n'avons jamais été acteurs de notre propre destin et certaines personnes se permettent meme de ne pas nous associer à la prise de certaines décisions qui nous concernent.
C'est en surmontant notre peur qu'on prouvera notre courage car rien ne vaut la peur pour apprendre sur nos propres limites et cette question capitale démontrera à tout le monde le niveau de notre maturité à vivre ensemble et à diriger la Rdc demain.


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