samedi 7 février 2009

Avec toujours Joseph Kabila à sa tete, la Rdc risque bientot de disparaitre de la carte !

De plan Cohen au plan Sarkozy en passant aujourd'hui au plan Museveni qui propose aux provinces de Kivu et à l'orientale une certaine autonomie si pas une autodétermination selon le schéma du sud-soudan, le peuple congolais a le droit d'exiger au gouvernement de Mr Joseph Kabila de dénoncer publiquement et de façon radicale ces tentatives balkanisatrices et incitatives aux ambitions sécessionnistes de nos provinces nationales.

Le gouvernement de Mr Kabila doit cesser de se comporter comme un simple vassal, un protectorat des puissances internationales et ne peut pas exclusivement s'en remettre pour la sécurité de ses propres populations aux autres, fussent-ils ses meilleurs amis. Il doit établir son propre plan de sortie de crise pour la Rdc ou carrément d'appliquer celui élaboré par le parlement congolais au lieu de laisser d'autres personnalités internationales mal intentionnées rivaliser de leurs initiatives les unes aussi insultantes que les autres comme si la Rdc était un vaste territoire international sans souverainneté .

Pour réduire la capacité de l'armée nationale congolaise à défendre l'intégrité de notre territoire national, l'intangibilité de nos frontières et notre souverainneté internationale, Joseph Kabila en complicité avec son mentor Paul Kagame et la coalition rwando-ougando-burundaise qui nous agresse depuis 1996 nous ont constitué une armée des rebelles.

Tous ceux qui forment actuellement notre armée nationale sont ceux qui ont été rebelles dans un passé récent. La prémière vague est venue de l'AFDL de triste mémoire dont est issu Joseph Kabila lui-meme. La deuxième vague des rebelles est arrivée dans l'armée nationale congolaise de différentes milices et rébellions pendant la transition 2003-2006.
Il s'agissait des rebelles du RCD de Ruberwa Azarias, du RCD-KLM de Mbusa Nyamuisi, de combattants Mai-mai, de combattants Pareco , de miliciens de l'UPC de Thomas Lubanga, de rebelles du MLC de Jean-Pierre Bemba etc.

Et c'est justement tout ce monde qui constitue aujourd'hui ce que nous appellons les FARDC.
Point bésoin d'etre un expert militaire pour comprendre pourquoi une telle armée est incapable de se battre aux fronts, fuit devant l'annonce de l'arrivée de l'ennemi et pille,viole sur son passage.
On ne construit pas une armée réellement républicaine en mettant ensemble des ennemis qui se sont battus pendant des années, qui ne se font pas confiance et qui se detestent mutuellement.

On ne prétend pas non plus défendre les intérets supérieurs d'une nation en invitant de manière anti-constitutionnelle en plus et sans aucune concertation préalable des autres institutions nationales républicaines des armées étrangères professionnelles, disciplinées et ambitieuses qui ont dans un passé récent prouvé leur capacité de nuisance en instrumentalisant des rébellions ethno-tribales contre le pouvoir central légitimement établi.

Sans chercher à faire un large consensus national sur un dossier aussi grave, sensible et vital pour notre existence en tant qu'Etat indépendant, en tant que nation souveraine Mr Joseph Kabila, qui croit toujours avoir raison sur tout le monde, qui décide seul à la place de toute la nation malgré ses incapacités intellectuelles chroniques et son incompétence averée, prend quand meme le risque de défier toutes les institutions nationales républicaines établies.

Rien ne justifiait en tout cas la précipitation avec laquelle il a pris une si grave décision unilatéralement. Encore qu'elle ne découle pas exclusivement de ses prérogatives constitutionnelles. Et que dire de l'opacité totale qui entoure ce dossier ultra-sensible pourtant à intéret national et surtout la qualité des personnes qui ont conclu cet accord laisse à désirer.
Général John Numbi Banza commandant de la police nationale congolaise qui a signé cet accord bilatéral avec le Rwanda n'a pas de compétence légale pour signer un accord militaire en engageant les FARDC à la place du chef d'état-major général de l'armée nationale le lieutenant-général Didier Etumba et le ministre de la défense nationale Nsimba Mwando.

A la crise multiforme qui sécouait déjà la Rdc depuis aout 1998, Joseph Kabila ajoute une grave dose des conflits de compétence au sein de nos différentes institutions républicaines indépendantes légitimement établies.
Et ce, au moment où il y a une crise économique d'une profondeur inouie et une conjoncture internationale qui nous est particulièrement défavorable.
A suivre son interview accordée à la presse le 31 janvier 2009 au palais de la nation à Kinshasa, on se rend compte de son manque de sérieux dans la conduite des affaires de l'Etat et de son manque de vision face aux défis majeurs actuels de la mondialisation.

Je crains que si rien n'est fait maintenant la Rdc ne reste le seul pays de la planète à ne pas avoir encore compris que cette crise économique est d'une telle ampleur qu'elle durera sans nul doute plus d'une décennie pour les pays du tiers-monde si pas un siècle pour nous avec une telle vision de la crise un peu courte, une crise sans précédent, d'une profondeur inouïe, qui va tout changer, en particulier la hiérarchie des Etats dans la nouvelle donne internationale.

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