samedi 15 janvier 2011

Revolution en Tunisie, quelles lecons pour la Rdc ?

Après de longues années d'atteinte aux libertés et du baillonnage de la libre expression democratique, le départ force du président Ben Ali par une revolution populaire marque le début d'un changement profond pour la Tunisie qui doit s'inscrire dans la durée, fort d'un consensus national.

Bravo et encore grand merci au peuple tunisien qui grâce à lui, l’année 2011 commence non seulement par une bonne nouvelle pour la democratie dans le continent africain mais aussi montre la voie a d'autres peuples du continent que le changement est possible des que le peuple tout entier le souhaite.

Ben Ali a été chassé du pouvoir par la mobilisation conjuguée de la jeunesse tunisienne, de sa classe moyenne et de l’ensemble du salariat tunisien grâce au rôle important et souterrain joué depuis de nombreuses années et ces dernières semaines par sa principale centrale syndicale l’UGTT.

L’année commence par une Révolution qui chasse un népote corrompu et ayant dirigé d’une main de fer ce pays avec la complaisance, voire les encouragements des pays occidentaux et des régimes autoritaires du Maghreb, du proche et moyen-orient. Et ce, malgre les innombrables appuis qu'il disposait dans la communaute internationale.

Ce cas d'ecole doit interpeller la classe politique congolaise. Les politiques congolais laissent croire que l'homme a la grande capacite d'ecoute est indeboulonnable. Certains d'entre nous croient au contraire qu'il n'a jamais affronte le peuple congolais et qu'il est plus que fragile.

Il faut être fier du peuple tunisien qui s’est libéré démocratiquement. Une révolution démocratique, laïque, populaire qui ouvre un nouveau cycle pour le monde arabe si elle n’est pas confisquée. Le peuple tunisien a besoin de ses freres africains car l’espoir qu’il ouvre va au delà de la Tunisie.

La lecon tiree de ce mouvement qui rentre sans aucun doute dans les annales de l'histoire et que face au peuple aucune armee,aucun gouvernement ni meme aucun dictateur ne peut resister. La deuxieme est que l'expression populaire reste la seule alternative face aux affameurs des nations.

La troisieme est sans doute la plus utile pour la Rdc. Elle fait reference a la croyance des gouvernants congolais aux soutiens dont ils disposent dans le monde occidental. Nous pouvons tres bien nous passer d'eux et a la fin, ces gens-la soutiennent finalement le peuple et lachent tres vite leurs poulains.

Que ce mouvement traverse tout le continent africain et s'enracine meme en Rdc, tel est mon souhait le plus ardent. Ben Ali a fait beaucoup du mal a la Tunisie mais sans doute moins que les 6 millions de morts, des assassinats des defenseurs de droits de l'homme, des innombrables viols et mutilations sans oublier des meurtres de Joseph Kabila.

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