C'est sans aucun doute un scoop,la ville de Libenge située entre la République Centrafricaine et à une centaine de kilomètres de Gemena aurait été investie tot ce vendredi 4 décembre 2009 par les patriotes résistants.Ce qui n'était qu'un conflit entre les ENYALE et MONZALA se transforme en calvaire pour Joseph Kabila.
Selon certaines sources bien renseignées, les Patriotes-résistants auraient aussi arraisonné un bateau à bord duquel se trouvaient plusieurs tonnes d’armes et de munitions. Les documents de bord renseigneraient que le navire appartiendrait à la présidence de la RD Congo.
La ville de Libenge est la première cité d’importance stratégique prise par les assaillants venus de Dongo. Et ce qui n’était qu’un conflit ethnique entre les Enyele et Mozanya se mue en une organisation politico-militaire d'envergure si l'on en croit le ralliement massif des ex-FAZ qui s'opère à l'Equateur.
Par ce que Libenge possède un aéroport capable de recevoir de moyens et gros porteurs et depuis plusieurs jours, les informations en provenance du territoire de Kungu, laissaient entendre que le mouvement né à Dongo prenait de plus en plus une dimension nationale.
Pour cause,La Bruyère disait déjà:" Vivre avec nos amis comme s'ils pouvaient devenir nos ennemis n'est point une maxime morale, mais politique". Ceci se justifie avec l’arrivée massive des soldats et officiers des ex-Faz issus de différentes provinces et tribus du pays.
Dimanche 29 novembre, Joseph Kabila s’est rendu à Gemena afin d’inspecter les préparatifs de la contre-offensive conjointe à mener par la police, l’armée et la Monuc contre les assaillants c'est à dire les ENYALE et les MONZAYA. Objectif : Pacifier Dongo.
En lieu et place de chercher à comprendre pourquoi il existe un tel désamour entre son peuple et lui, un tel fossé entre les aspirations du peuple congolais et la direction de son pouvoir inique,lui( Joseph Kabila) répond de la seule manière dont il excelle:" une brutalité sans nom et une utilisation disproportionnée de la force".
Le jeudi 3 décembre, l’AFP, citant Guy Inenge, ministre équatorien de l’Intérieur, annonçait que la police, appuyée par l’armée, a lancé une opération de traque contre un groupe d’hommes armés à l’origine de violences depuis fin octobre mais Mr Inenge est pourtant resté évasif sur la date du déclenchement de ladite opération.
Depuis la situation sécuritaire ce cesse de se détériorer dans la province de l’Equateur au moment où le climat diplomatique n’est plus au beau fixe entre Kinshasa et Luanda. Joseph Kabila qui s'est illustré par une incapacité notoire à restaurer son autorité à l'Est de la Rdc se permet d'ouvrir un autre front à l'Ouest.
Souvenez-vous que c'est grace au régime angolais que Joseph Kabila a eu la vie sauve lors des affrontements entre sa garde présidentielle et des militaires attachés à la sécurité rapprochée de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Il semblerait qu’entre les présidents de 2 Congo, les rapports ne seraient pas non plus au beau fixe.
Kabila suspecterait Sassou-Nguesso de fermer les yeux pendant que les ex-Faz, réfugiés au Congo d’en face, rejoindraient massivement Dongo. En dépit des apparences, Kabila et la Monuc entretiendraient des relations empreintes d’hypocrisie. Les dirigeants onusiens considèrent Joseph Kabila comme un ingrat.
On peut, dès lors, comprendre les rumeurs faisant état de l’arrivée des troupes rwandaises ou du CNDP à Gemena. Il règne une atmosphère de désengagement pour ne pas parler de débandade au sein de l’armée pour motif : impayement de solde des militaires congolais.
Ces derniers n’ont pas le cœur à aller faire le coup de feu. Si la chute de Libenge était confirmée,cela declencherait évidemment le compte à rebours pour Joseph Kabila. Nombreux sont des soldats qui n’attendent plus qu’un signal pour se soulever contre la hierarchie.
Il n’y a pas de dignité sans liberté et le peuple congolais prefère la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage.
vendredi 4 décembre 2009
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